Côte d'Ivoire : le bombardement sur Abobo à Abidjan pourrait constituer un crime contre l'humanité
le 19/03/2011 19:40:00
CĂ´te d'Ivoire

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Xinhua
NEW YORK (Nations Unies), 18 mars (Xinhua) -- Le bombardement effectué jeudi par les foces fidèles à Laurent Gbagbo sur le quariter d'Abobo, à Abidjan, ayant causé une centaine de morts et de blessés, pourrait constituter un crime contre l'humanité, a indiqué l'ONU.

Pour la Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, "il est difficile de ne pas conclure que cet acte pourrait constituer un crime international, potentiellement un crime contre l'humanité", a déclaré vendredi Rupert Colville, porte-parole du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

M. Ban a condamné "l'attaque ainsi que l'escalade de violence à Abidjan et dans l'ouest de la Côte d'Ivoire", a-t-il fait savoir dans un communiqué.

Le secrétaire général de l'ONU a appelé les parties prenantes au conflit "à mettre un terme sans aucun délai aux violences et aux violations des droits de l'homme", a-t-il ajouté.

M. Ban a exhorté le Conseil de sécurité à prendre des mesures contre ceux "qui sont les instigateurs, les orchestrateurs et les responsables de ces violences".

La secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos, s'est dit aussi très préoccupée par les tirs à l'arme lourde à Abobo jeudi.

"Cet incident montre un mépris flagrant du droit humanitaire international qui interdit les attaques contre les civils", a dit Mme Amos dans un communiqué.

"Un tel acte contre des civils pourrait constituer un crime contre l'humanité", a également prévenu vendredi l'Opération de l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI) dans un communiqué.

Selon l'ONUCI, "l'examen des projectiles tirés jeudi après-midi au marché d'Abobo et dans ses environs permet de confirmer qu'il s'agissait d'obus de mortiers de 81 mm. Les forces de sécurité du camp du Président Gbagbo ont tiré les obus à partir d'un camp militaire faisant une centaine de victimes, tués et blessés confondus".

L'ONUCI a réitéré qu'elle se réserve "le droit de prendre des mesures appropriées en vue d'assurer la protection des civils, conformément à son mandat".

Peu après les tirs, l'ONUCI a dépêché jeudi après-midi une patrouille robuste accompagnée d'experts des droits l'homme afin d'évaluer la situation à Abobo.

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