20110319
Xinhua
N'DJAMENA, 18 mars (Xinhua) -- Le premier tour des élections présidentielles au Tchad aura lieu le 24 avril et la campagne électoral s'ouvre le 3 avril, selon le nouveau chronogramme adopté vendredi soir par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Si aucun candidat n'arrive pas à obtenir la majorité absolue des voix, un deuxième tour sera organisé le 25 juin entre les deux qui auront recueilli le plus de voix. Le président élu devra, dans tous les cas, prêter serment le 8 août, selon le chronogramme.

Le président sortant Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 1990, brigue un troisième mandat. Il devra faire face à cinq concurrents.

Le général Wadal Abdelkader Kamougué, ancien président de l'Assemblée nationale et ancien ministre de la Défense, est candidat de l'Union démocratique pour le renouveau (UDR).

Saleh Kebzabo, de l'Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR), représente la première force de l'opposition selon les résultats des élections législatives du février.

Pahimi Padacket Albert, le chef du Rassemblement national pour la démocratie au Tchad - le Réveil (RNDT-Réveil), tentera lui sa chance pour la deuxième fois après avoir terminé 3e en 2006.

L'opposant fédéraliste Ngarlejy Yorongar avait pris la deuxième place en 2001 avec 16,35% des voix.

L'avocat opposant Nadji Madou, président de l'Alliance socialiste pour un renouveau intégral (ASRI), se présente pour la première fois.

Les cinq adversaires à Déby avaient soumis leur participation au scrutin à la confection de nouvelles cartes d'électeur sécurisées et de couleur nouvelle différentes de celles utilisées lors des élections législatives du 3 février dernier.

Pour le président-sortant, une telle exigence aura pour conséquence de créer un vide juridique au sommet de l'Etat. Un argument que la Céni a repris, soulignant aussi que faire de nouvelles cartes nécessiterait trois mois et un effort financier complémentaire.

En publiant ce chronogramme, la Céni balaie du revers de la main l'exigence du quintette opposé à Déby Itno.

Quelques heures avant que la Céni ne rende publique le nouveau chronogramme, Saleh Kebzabo, est monté au créneau pour accuser la Céni de parti pris.

"Je considère que la Céni, sans doute manipulée, s'est enfermée dans cette logique sans se donner les moyens d'approfondir notre proposition d'une nouvelle carte qu'elle se contente de balayer d'un revers de la main, dans un décompte de temps de fabrication pour le moins fallacieux", a-t-il déclaré à la presse.