La présidente centrafricaine de transition Catherine Samba Panza a appelé vendredi la France à ne pas "abandonner" la Centrafrique, à trois jours d'un vote au parlement français sur la prolongation au-delà d'avril de l'intervention militaire française dans le pays.
"Ce n'est pas le moment d'abandonner la République centrafricaine. J'ose espérer que les décisions qui vont être prises très prochainement à l'Assemblée nationale (française) vont aller dans le sens des attentes de la population, qui continue de compter beaucoup sur l'appui de la communauté internationale et notamment de la France", a déclaré la présidente dans un entretien à l'AFP et à la radio France Inter.
Ce vote, que prévoit la Constitution française, se tiendra mardi à l'Assemblée nationale.
Les troupes françaises sont intervenues en Centrafrique le 5 décembre, lançant l'"opération Sangaris" pour restaurer la sécurité dans ce pays.
Un premier débat, sans vote, s'était déroulé à l'Assemblée française le 10 décembre, au cours duquel la plupart des forces politiques avait soutenu l'intervention, seul le Front de gauche faisant part de son malaise. Depuis, face aux violences sur le terrain et aux risques d'enlisement, les doutes et interrogations ont crû dans l'opposition.
La présidente centrafricaine a également renouvelé sa demande "d'une opération de maintien de la paix" en Centrafrique.
"J'ai demandé qu'une opération de maintien de la paix soit déployée. La durée de cette opération sera fonction de l'évolution de la sécurité sur le terrain" pour un temps "le plus long possible, au moins jusqu'aux élections" prévues au plus tard en mars 2015, a déclaré Mme Samba Panza dans son bureau du palais présidentiel.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a réclamé jeudi devant le Conseil de sécurité le déploiement rapide "d'au moins 3. 000 soldats et policiers supplémentaires" en République centrafricaine (RCA) pour rétablir l'ordre et protéger les civils.
Pour M. Ban, ce renfort serait une étape intermédiaire avant le déploiement de Casques bleus en RCA. Rappelant qu'il doit remettre fin février un rapport à ce sujet, il a souligné que "le déploiement d'une opération de maintien de la paix, si elle est autorisée, prendra des mois". 22022014 Jeuneafrique
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