Sénégal : réformer les institutions, mais jusqu'où ?
le 24/02/2014 10:50:00
Sénégal

Image redimensionnéeLa Commission nationale de réforme des institutions (CNRI), présidée par le professeur Amadou Mahtar-Mbow, préconise l’adoption d’une nouvelle Constitution au Sénégal.

"Jeune Afrique" reproduit son rapport ainsi que l’avant-projet soumis le 13 février au président Macky Sall.

"La CNRI ayant fait le constat de l’ampleur des modifications qu’elle propose, recommande l’adoption d’une nouvelle Constitution au lieu d’une simple révision de celle en vigueur." En chargeant la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) de formuler des "propositions visant à améliorer le fonctionnement des institutions, à consolider la démocratie, à approfondir l’État de droit et à moderniser le régime politique", le président Macky Sall n’imaginait probablement pas que ses dix-neuf membres en viendraient, au terme d’une vaste consultation des populations et de la société civile, à proposer l’adoption d’une nouvelle Constitution.

Présidée par l’ancien directeur général de l’Unesco, Amadou-Mahtar Mbow, qui avait déjà présidé, de juin 2008 à mai 2009, les Assises nationales du Sénégal – une consultation citoyenne initiée par les opposants au président Abdoulaye Wade –, la CNRI a donc fourni au président, le 13 février, un véritable catalogue de mesures censées renforcer la bonne gouvernance, l’État de droit, l’équilibre des pouvoirs, l’indépendance de la justice, les libertés publiques, etc.

Au nombre des innovations les plus remarquées, dans cet avant-projet qui totalise 154 articles, la limitation du cumul et du renouvellement des mandats des élus a provoqué la circonspection, voire parfois l’irritation, de la classe politique sénégalaise, à commencer par la mouvance présidentielle. De son côté, le président Macky Sall n’a pas encore fait savoir quelle proportion des mesures proposées il entendait reprendre à son compte.
24022014
Jeuneafrique

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