Jeune Afrique vous propose de découvrir les salaires officiels et les différents avantages octroyés aux chefs d'État et de gouvernement africains. Qui est le mieux payé ? Le plus avantagé ? Le mieux loti ? Réponses avec notre carte interactive.
S'attaquer aux salaires et avantages officiels octroyés aux chefs d'État et de gouvernement africains n'est pas chose aisée. La tâche s'avère même particulièrement délicate dans certains pays. Parmi les plus opaques, sur lesquels nous n'avons réussi à glaner aucune information : le Soudan, la Gambie, l'Érythrée, par exemple.
Certains pays de la bande sahélienne (Mauritanie, Niger, Tchad…) s'illustrent également par leur opacité.
La palme de la transparence revient en revanche aux États d'Afrique de l'Est, centrale et australe, et tout particulièrement aux pays anglophones. Certains, comme le Rwanda ou le Nigeria, publient aux yeux de tous, dans des textes officiels, les montants des salaires présidentiels.
Officiellement, le chef d'État le mieux payé est le Sud-Africain Jacob Zuma, avec une rémunération mensuelle de 19 765 euros. Le plus "petit" salaire officiel est celui du Camerounais Paul Biya, rémunéré 200 euros par mois pour son mandat de président. À titre de comparaison internationale, Barack Obama a un salaire mensuel de 24 264 euros par mois, François Hollande de 13 764 euros par mois, et Vladimir Poutine de 7 460 euros.
D'après nos résultats, la grande majorité des dirigeants africains sont payés entre 2 500 et 8 000 euros par mois. À ces chiffres s'ajoutent bien évidemment diverses indemnités mensuelles et de nombreux avantages liés à la fonction, qui selon les pays, sont plus ou moins secrets.
Dans la Gazette officielle rwandaise n°46 bis datée du 12 novembre 2012, il est ainsi précisé que Paul Kagamé dispose d'une "résidence présidentielle avec tous les équipements nécessaires", de cinq véhicules de fonction ou encore de "frais de représentation au service à la charge de l'État". Mais le Rwanda est une exception. Dans la majorité des cas, les avantages en nature ne sont pas précisés dans les textes de lois.
Notre enquête, basée sur les sources de la rédaction de Jeune Afrique mais aussi sur des articles de presse locaux, ne prétend pas être exhaustive. Elle sera mise à jour régulièrement selon les réactions que cette carte ne manquera pas de susciter. 01032014 Jeuneafrique
|