Lors de sa visite à Bangui vendredi, le président français, François Hollande, a fixé les prochains objectifs de l'opération Sangaris. Il faut "éviter qu'il y ait la moindre tentation de partition à l'est de la Centrafrique", a-t-il déclaré.
Le président français, François Hollande, a quitté Bangui vendredi 28 février en fin d'après-midi après une visite de plusieurs heures. Arrivé dans la capitale centrafricaine dans la matinée, il a fixé notamment comme impératif d'"éviter qu'il y ait la moindre tentation de partition à l'Est de la Centrafrique" où une majorité des éléments de l'ex-Séléka s'est regroupée.
Les objectifs de l'intervention de la France sont de "rétablir l'autorité de l'État, renouer le dialogue", a déclaré le président français dans une allocution devant les militaires de "Sangaris".
Depuis le déclenchement de l'opération française le 5 décembre, des "progrès considérables ont été accomplis" mais "il reste beaucoup à faire", a souligné M. Hollande devant les soldats, ajoutant que "d'ores et déjà , des milliers de vies ont été sauvées grâce à vous". "La population est obligée de connaître l'exode. Les bandits terrorisent encore la population, notamment musulmane", a-t-il ajouté.
"La mission, c'est de permettre le rétablissement de l'ordre public" pour achever "la transition politique", avec des élections générales devant être organisées en principe au plus tard en février 2015.
"Le défi, c'est la lutte contre tous les ennemis de la paix sans distinction", a-t-il insisté: "aucun crime ne doit rester impuni". "Une commission d'enquête des Nations unies sera bientôt en place et la Cour pénale internationale va ouvrir une enquête préliminaire", a-t-il rappelé.
>> Lire aussi : L'ancien président François Bozizé dans le viseur des Français
Dès son arrivée à Bangui, François Hollande s'est rendu à la base française dans l'enceinte de l'aéroport de Bangui, où il a passé les troupes en revue et fait un point de la situation avec le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, et le commandant de "Sangaris", le général Francisco Soriano.
Il a ensuite inspecté une partie des armes et munitions saisies par les soldats français : mortiers, mitrailleuses, lance-roquettes, lance-grenades, massues cloutées, machettes, arcs et flèches. "On n'imaginait pas qu'il y ait toute cette diversité d'armes", a-t-il commenté. Un officier lui a expliqué qu'"on récupère en moyenne une tonne d'armes de munitions par jour".
Après sa rencontre avec les militaires français, François Hollande s'est entretenu avec la présidente de transition, Catherine Samba-Panza, puis avec les dignitaires religieux centrafricains.
(Avec AFP) 01032014 Jeuneafrique
|