20110320
Xinhua
TRIPOLI, 20 mars (Xinhua) -- La Libye a déclaré samedi soir qu'elle considérait comme nulle et sans effet la résolution 1973 de l'ONU imposant une zone d'exclusion aérienne au-dessus de son territoire, et a demandé la convocation d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU après des raids aériens lancés par des pays occidentaux.

La Libye "a le droit d'utiliser son aviation civile et militaire pour se défendre après la violation par la France de la zone d'exclusion aérienne", a indiqué le ministère libyen des Affaires étrangères dans une déclaration publiée dans la nuit de samedi à dimanche.

Des avions de combat français et des missiles de croisière Tomahawk tirés à partir de navires de guerre et de sous-marins américains et britanniques ont attaqué la capitale libyenne, Tripoli, et plus de 20 objectifs côtiers, dans la nuit de samedi à dimanche, pour ouvrir la voie à l'imposition de la zone d'exclusion aérienne soutenue par l'ONU.

"La résolution 1973 imposant une zone d'exclusion aérienne n'a plus d'effet" après les raids aériens occidentaux, a noté la déclaration.

"La Libye demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU après l'agression franco-américano-britannique contre la Libye, un Etat indépendant et membre des Nations unies", a ajouté la déclaration.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté la résolution 1973 jeudi pour imposer une zone d'exclusion aérienne et a autorisé "toutes les mesures nécessaires", excluant l'envoi de troupes sur le terrain, pour protéger les civils menacés par une attaque dans le pays.

Le ministre libyen des Affaires étrangères Musa Kusa a déclaré un cessez-le-feu et un arrêt immédiat de toutes les opérations militaires contre les rebelles.