Algérie : Ahmed Benbitour et Mohand Tahar Yala se retirent de l'élection présidentielle
le 04/03/2014 10:53:54
Algérie

Alors qu'Abdelaziz Bouteflika a déposé lundi son dossier de candidature au Conseil constitutionnel, deux de ses potentiels adversaires, Ahmed Benbitour et Mohand Tahar Yala, ont annoncé le même jour qu'ils renonçaient à participer au scrutin.

Ils le pensent joué d'avance. Et, en conséquence, Ahmed Benbitour et Mohand Tahar Yala ont tous deux annoncé, lundi 3 mars, qu'ils renonçaient à prendre part au scrutin présidentiel d'avril prochain en Algérie.

"En réalité, les urnes ne seront qu'un leurre et une piraterie légalement soutenue", a ainsi affirmé Ahmed Benbitour, ancien Premier ministre, dans une interview transmise à l'AFP. "Une fois de plus, en Algérie, les forces de la fraude auront pris le dessus sur l'argumentation convaincante (...). D'où mon retrait de ces élections", a-t-il ajouté.

"L'usage inconsidéré des deniers publics, le maintien d'un gouvernement dont les membres sont notoirement connus pour leur allégeance au candidat président, (...) la confiscation des médias audio-visuels publics, font que les élections d'avril 2014, se présentent, une fois de plus, comme une rupture du pouvoir avec le peuple", a-t-il conclu.

Un pays pris en otage ?

Le général à la retraite Mohand Tahar Yala a également annoncé lundi qu'il renonçait à se porter candidat à l'élection. Estimant qu'un "clan maffieux a pris en otage le pays pour se maintenir coûte que coûte au pouvoir", l'ancien commandant des forces navales, de 2002 à 2005, a plaidé pour l'arrêt du processus électoral en cours.

Il a également prôné la mise en oeuvre d'une période de transition inférieure à deux ans, avec un gouvernement d'union nationale au pouvoir, chargé de concevoir un nouvel édifice institutionnel qui serait ensuite approuvé par référendum.

(Avec AFP)
04032014
Jeuneafrique

Format imprimable Envoyer cet article ŕ un ami Créer un fichier PDF ŕ partir de cet article
Les commentaires appartiennent Ă  leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.