Au lendemain d'une triple attaque qui a fait au moins 75 morts, près de 30 personnes ont été tuées dimanche soir dans l'État de Borno au Nigeria (nord-est). Les autorités locales pointent le groupe islamiste Boko Haram.
C'est un nouveau bain de sang dans l'État de Borno, situé dans la partie nord-est du Nigeria. "Des hommes armés suspectés d'appartenir à Boko Haram ont tué, le 2 mars, 29 personnes durant l'attaque de la localité de Mafa", a annoncé lundi Ahmed Zanna, un sénateur local. La veille, le groupe islamiste avait massacré au moins 74 personnes dans la même région.
"Les insurgés avaient diffusé plus tôt dans la semaine des tracts dans lesquels ils prévenaient d'une attaque imminente, une tactique déjà utilisée par les extrémistes", a expliqué Ahmed Zanna.
Après ces menaces, plusieurs personnes ont fui, les écoles ont été fermées et des renforts militaires envoyés vers la localité de Mafa, située à quelque 45 kilomètres au nord-est de la capitale de l'État, Maiduguri.
L'armée en fuite
"Mais lorsque l'attaque a commencé, les soldats ont fui car ils étaient dépassés en termes de puissance de feu et d'effectifs par les hommes armés", a expliqué le sénateur.
Selon Ahmed Zanna, 29 personnes ont été enterrées après l'attaque de Boko Haram.
Plus de 330 personnes ont déjà perdu la vie depuis le début de l'année. Un bilan quasiment sans précédent en deux mois depuis le début du conflit il y a quatre ans et demi.
(Avec AFP) 04032014 Jeuneafrique
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