Un collaborateur du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été tué samedi dans le nord de la Centrafrique, a annoncé le CICR, en appelant "tous les hommes armés" à respecter les règles de base du droit humanitaire.
Le décès de ce collaborateur centrafricain s'est produit dans la matinée à la suite de violences survenues dans la ville de Ndélé, dans le nord du pays, a indiqué le CICR dans un communiqué.
Des hommes en armes ont pénétré dans la Mission catholique où logeaient quatre collaborateurs nationaux du CICR. L'un d'entre eux a été tué, les trois autres sont sains et saufs, a ajouté le Comité sans autres précisions.
"Nous lançons un appel à tous les hommes armés afin qu'ils respectent toutes les personnes travaillant pour le CICR et pour le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ainsi que tous les humanitaires présents sur le terrain", a déclaré le chef de la délégation du CICR en Centrafrique, Georgios Georgantas, cité dans le communiqué.
"Nous sommes révoltés par la mort tragique de notre collègue. C'est inacceptable", a-t-il ajouté.
Ce meurtre a été commis alors que la situation sécuritaire se détériore en République centrafricaine, souligne le CICR.
L'insécurité causée par les violences entre chrétiens et musulmans et la montée de la criminalité exacerbent une situation humanitaire désastreuse pour des centaines de milliers de personnes, prévient l'organisation.
La Centrafrique s'est enfoncée dans un cycle de tueries interreligieuses, après des mois d'exactions essentiellement contre les chrétiens, perpétrées par les combattants majoritairement musulmans de la coalition Séléka qui avaient pris le pouvoir à Bangui le 24 mars 2013.
En réaction, des milices d'autodéfense anti-balaka se sont formées. Très rapidement elles ont attaqué sans distinction anciens rebelles et musulmans, à Bangui notamment. 09032014 Jeuneafrique
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