Quatre pillards ont été tués par balle dans la nuit de samedi à dimanche à Bangui lors d'une altercation entre deux bandes rivales qui a dégénéré en fusillade, a-t-on appris de source militaire centrafricaine.
Deux civils ont également été blessés par des balles perdues lors de l'échange de tirs dans le quartier de Bacondja, dans le centre de la capitale centrafricaine, selon la même source. Les tirs ont été provoqués par une dispute entre deux groupes rivaux pour le partage du butin de pillages perpétrés dans le quartier, a précisé cette source sous couvert d'anonymat.
La Centrafrique s'est enfoncée dans un cycle de tueries interreligieuses, après des mois d'exactions essentiellement contre les chrétiens, perpétrées par les combattants majoritairement musulmans de la coalition Séléka qui avaient pris le pouvoir à Bangui le 24 mars 2013. En réaction, des milices d'autodéfense anti-balaka se sont formées. Très rapidement elles ont attaqué sans distinction anciens rebelles et musulmans, à Bangui notamment.
Des groupes de pillards, armés, sévissent également dans la capitale, profitant de la désorganisation des forces de sécurité centrafricaines et malgré la présence des forces française Sangaris et africaine Misca. L'insécurité causée par les violences entre chrétiens et musulmans et la montée de la criminalité exacerbent une situation humanitaire désastreuse pour des centaines de milliers de personnes, a d'ailleurs prévenu le Comité international de la Croix-rouge (CICR), dont un collaborateur centrafricain a été tué samedi dans la localité de Ndélé (nord).
Des hommes en armes ont pénétré dans la Mission catholique où logeaient quatre collaborateurs nationaux du CICR. L'un d'entre eux a été tué, les trois autres sont sains et saufs, a ajouté le CICR sans autres précisions. Selon une source militaire centrafricaine, la victime a été tuée par un combattant Séléka, pour des motifs qui n'ont pas encore été déterminés. 10032014 Jeuneafrique
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