Le pétrolier pavillon nord-coréen qui mouillait dans un port de l'est du pays pour charger une cargaison "illégale" au profit de rebelles autonomistes a été intercepté lundi en fin de journée.
Les autorités libyennes ont repris lundi 10 mars en début de soirée le contrôle du pétrolier pavillon nord-coréen qui mouillait dans un port de l'est du pays pour charger une cargaison "illégale" au profit de rebelles autonomistes de de la Cyrénaïque.
"La marine et des forces d'ex-rebelles ont intercepté le navire qui devrait être conduit vers un port sous contrôle de l'Etat", a indiqué une source militaire sous couvert de l'anonymat, une information confirmée par la présidence du Congrès général national (Parlement), selon la télévision libyenne Al-Nabaa.
Walid al-Tarhouni, le porte-parole des gardes des installations pétrolières a indiqué à Al-Nabaa que le navire était probablement conduit vers le port de Zawiyah, à 50 km à l'ouest de Tripoli, afin qu'il vide sa cargaison.
Des rebelles autonomistes tentaient depuis samedi d'exporter une cargaison de pétrole, jugée illégale par les autorités, sur ce navire. Le gouvernement libyen avait annoncé dimanche avoir déployé des forces de la marine au large du port d'al-Sedra.
"Respecter la souveraineté de la Libye"
"Le procureur général a donné l'ordre d'arrêter le navire", avait déclaré samedi le Premier ministre Ali Zeidan lors d'une conférence de presse. "Toutes les parties doivent respecter la souveraineté de la Libye. Si le navire n'obtempère pas, il sera la cible de bombardements", a-t-il ajouté, mettant en garde contre une possible "catastrophe naturelle".
Les autorités libyennes avaient demandé au capitaine du pétrolier de quitter les eaux territoriales libyennes, mais ce dernier avait affirmé que des miliciens armés étaient montés à bord et l'empêchaient de partir. De son côté, le gouvernement autoproclamé de la Cyrénaïque (Est), bras politique de la rébellion, a annoncé lors d'une cérémonie le début des exportations de brut depuis le port d'al-Sedra.
"Nous annonçons aux Libyens et au monde entier que nous avons entamé les exportations du pétrole", a déclaré Abd-Rabbo al-Barassi, président du bureau exécutif de la Cyrénaïque, équivalent de Premier ministre d'un gouvernement local formé en août. "Nous ne défions pas le gouvernement ni le Congrès (Parlement). Mais nous arrachons nos droits", a-t-il dit en dénonçant la marginalisation de sa région.
(Avec AFP) 11032014 Jeuneafrique
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