Dans une interview accordée jeudi à France 24, Ali Zeidan a rejeté les accusations de corruption portées contre son gouvernement. Réfugié en Europe, l'ex-Premier ministre libyen a promis également de rentrer dans son pays. Mais "pas dans le contexte actuel".
"Je n'ai pas besoin de me défendre (...) Je défie quiconque de prouver toute trace de corruption dans le parcours de mon gouvernement", a déclaré, le 13 mars à France 24, Ali Zeidan dans un entretien accordé à France 24.
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L'ancien Premier ministre, destitué trois jours plus tôt, a également dénoncé la "falsification" du vote de défiance à son égard. À l'en croire, seulement 113 députés auraient voté en faveur de son limogeage, alors qu'il faut 120 voix pour qu'un Premier ministre soit destitué par le Congrès général national (CGN), la plus haute instance du pays. Pour lui, "[cette] décision est illégale".
Cacophonie
Depuis son entrée en fonction en novembre 2012, son gouvernement et le Congrès s'accusaient mutuellement des difficultés rencontrées par le pays. Mais si le gouvernement est pointé du doigt, le CGN fait également face de son côté à la grogne de la population.
Peu après le vote du Congrès, le procureur général libyen avait émis une interdiction de voyager à Ali Zeidan, dans le cadre d'une affaire de corruption. Mais l'ex-Premier ministre avait réussi mercredi réussi à gagner l'Allemagne après une brève escale à Malte. Toutefois, il n'exclut pas son retour au pays. "Je retournerai en Libye, mais je ne reviendrai pas au gouvernement dans cette situation, avec ce Congrès effiloché devenu la risée du monde", a-t-il déclaré.
(Avec AFP) 15032014 Jeuneafrique
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