Des sympathisants de l'ANC au pouvoir et du premier parti d'opposition sud-africain, l'Alliance démocratique (DA), en sont à nouveau venus aux mains, samedi à Soweto, à moins d'un mois des élections générales du 7 mai, a constaté l'AFP.
Environ 1.500 à 2.000 marcheurs de la DA se rendaient à un meeting de campagne dans ce grand township noir pour les élections quand des militants de l'ANC ont surgi de leurs maisons, hurlant des insultes, jetant des bouteilles d'eau puis des pierres.
Le service d'ordre de la DA n'a pas pu empêcher que certains en viennent aux mains, avant que la police ne mette fin à l'incident dans ce fief de la lutte anti-apartheid.
Mi-février, la police avait déjà dû intervenir pour empêcher une bataille rangée entre des militants ANC armés de briques et de cocktail molotov et des manifestants DA.
L'ANC du président Jacob Zuma devrait remporter sans trop de peine les élections du 7 mai mais le parti de Nelson Mandela est sur la défensive, critiqué pour la lenteur des transformations socio-économique du pays, le chômage chronique et la corruption.
Gaspillage d'argent public
Le parti a ainsi saisi la justice pour faire interdire la campagne de sms de la DA exploitant le scandale des travaux de la résidence privée du président Zuma.
M. Zuma n'est pas formellement accusé d'abus de biens sociaux, mais il a été prié de rembourser une partie de l'argent public dépensé chez lui et la médiatrice de la République lui reproche un gaspillage d'argent public contraire à l'éthique de sa fonction.
Autre signe du caractère tendu de cette campagne électorale 2014, un spot de campagne de la DA a été rejeté par la télévision publique. La SABC a estimé que le spot incitait à la haine en dénonçant les bavures policières par les mots: "ils flinguent nos habitants", et qu'il répandait de fausse information en traitant l'ANC de Zuma de parti "corrompu". La DA crie à la censure. 13042014 Jeuneafrique
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