Le vote du second tour de l'élection présidentielle en Guinée a débuté dimanche matin.
Quelque 4,2 millions de Guinéens sont appelés à se présenter aux bureaux de vote, ouverts de 07h00 à 18h00 (locale et GMT), pour choisir leur président de la République entre Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo, plus de quatre mois après le premier tour.
Dans le premier tour tenu le 27 juin, M. Diallo, candidat de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), était crédité de 43,69% des voix, contre 18,25% pour M. Condé, candidat du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG).
Le second tour n'a pas pu se tenir à la première date choisie, le 19 septembre, et a connu un deuxième report le 24 octobre. On a toujours expliqué ces reports par le fait que le vote n'était pas prêt techniquement. La situation était marquée par la tension entre les camps des deux candidats et les querelles autour du choix du chef de la Commission électorale nationale indépendante ( CENI), présidé actuellement par Siaka Toumani Sangaré.
Le 28 octobre, le représentant de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit, a demandé aux deux candidats et les dirigeants guinéens concernés à "tout faire pour désamorcer les tensions et créer les conditions propices à un vote pacifique".
Le 29 octobre, la France leur a invité à "agir de manière responsable, à respecter et à mettre en oeuvre les engagements pris dans le cadre du protocole d'entente de Ouagadougou.
Reçus le 3 septembre à Ougagougou par le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur de la Cedeao dans la crise guinéenne, MM. Condé et Diallo se sont engagés à respecter le verdict des urnes afin de "préserver la cohésion et l'unité du pays" et à faire des réclamations aux moyens légaux.
Vendredi dernier, la France et les Etats-Unis ont publié un communiqué conjoint, appelant aux acteurs guinéens à "placer les intérêts nationaux de la Guinée au-dessus de leurs considérations personnelles, ethniques ou politique", se disant "gravement préoccupées par les rapports faisant état de violences et de troubles ethniques".
Le 12 octobre, M. Condé a annoncé que les deux camps étaient d'accord pour former un gouvernement d'union nationale, quelle que soit les résultats du second tour, ce qui a été confirmé par M. Diallo.
"Nous avons touts les deux pris l'engagement de nous associer, quel que soit le gagnant, à travers un gouvernement d'union nationale", a déclaré M. Diallo.
La Guinée est sous le contrôle des militaires depuis le coup d'Etat survenu en décembre 2008, au lendemain du décès du président Lansana Conté, au pouvoir pendant 24 ans. L'élection présidentielle est considérée comme l'une des étapes essentielles pour le retour du pays à l'ordre constitutionnel.
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