20110322 Xinhua RABAT, 21 mars (Xinhua) -- Une trentaine de partis politiques et cinq syndicats marocains ont été appelés à formuler leurs propositions pour la révision de la Constitution marocaine, à l' occasion de la première réunion de ce mécanisme de suivi et d'échange de points de vue concernant la révision constitutionnelle, tenue lundi au Cabinet Royal à Rabat.
Tous les partis politiques marocains reconnus, à l'exception du PSU (Parti socialiste unifié), ont répondu favorablement à l' invitation du conseiller du roi Mohammed VI du Maroc et président du mécanisme politique, M. Mohamed Moatassim, en assistant à cette première réunion.
Le parti d'Annahj Addimocrati (La Voie Démocratique, parti de l'opposition radicale au Maroc), qui n'est pas reconnu par les autorités marocaines, n'a pas été invité à participer à cette première réunion du mécanisme de suivi et d'échange de points de vue concernant la révision constitutionnelle.
Pour rappel, le roi du Maroc a annoncé, le 9 mars dernier, la révision de la Constitution de 1996, basée sept fondements majeurs, qui concernent la séparation et l'équilibre des pouvoirs, un parlement issu d'élections au sein duquel la prééminence revient à la Chambre marocaine des représentants (1ère chambre), la reconnaissance constitutionnelle pour la première fois de la composante berbère amazigh, la volonté d'ériger la justice en pouvoir indépendant, le renforcement du statut du Premier ministre, la constitutionnalisation de l'institution du Conseil de gouvernement et la constitutionnalisation des instances en charge de la bonne gouvernance, des droits de l'Homme et de la protection des libertés.
Le roi a également annoncé le lancement de la phase suivante du processus de régionalisation avancée.
Sur cette réforme constitutionnelle, une Commission devra recueillir des conceptions et des propositions et organiser des auditions et des séances d'écoute de toutes les instances et les acteurs concernés, et ce, à compter du 28 mars.
Les partis de la majorité gouvernementale au Maroc ont souligné leur "adhésion sincère aux revendications légitimes exprimées par la jeunesse marocaine le 20 février 2011, en vue d'engager le pays dans une nouvelle génération de réformes.
Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion tenue dernièrement à Rabat, les partis de la majorité appellent aussi leurs militants et sympathisants, ainsi que l'ensemble du peuple marocain, à la mobilisation "autour du projet historique que conduit le roi pour l'édification d'un Maroc nouveau, garantissant à tous les citoyens la dignité dans un climat de liberté et de stabilité".
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