Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui briguera un 4e mandat jeudi, "ne peut pas gagner sans la fraude", a estimé mardi le chef d'un parti islamiste, Abderezak Mokri, qui a appelé au boycottage de l'élection présidentielle.
"Les signes de la fraude son perceptibles" et "le candidat du pouvoir ne peut pas gagner (sans fraude)", a déclaré lors d'une conférence de presse le chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui faisait partie de la coalition gouvernementale, avant de la quitter en janvier 2012.
"Les élections seront truquées et le président sera élu pour un 4e mandat", a pronostiqué M. Mokri.
Après avoir estimé que la campagne a suscité "peu d'engouement" auprès des Algériens, il a accusé les autorités d'avoir "contraint" les travailleurs à se rendre aux meetings des émissaires de M. Bouteflika, qui n'a pas mené lui-même sa campagne en raison de ses ennuis de santé.
Le président sortant a été victime d'un AVC l'an dernier, qui l'a conduit à être hospitalisé pendant trois mois à l'hôpital du Val-de-Grâce, à Paris. Il est toujours en rééducation, mais sa santé "s'améliore de jour en jour", assure son entourage.
Ces déclarations rassurantes n'ont pas empêché M. Mokri de parier sur les divergences qui ne manqueront pas selon lui d' apparaitre "au sein du pouvoir, après les élections, sur qui va gouverner à la place du président malade".
M. Mokri a par ailleurs annoncé que des équipes de son parti seraient "dans les bureaux de vote pour relever l'affluence et avoir une idée claire du boycottage".
Une coalition de cinq partis a appelé au boycottage de l'élection de jeudi et à construire une "alternative" au régime du président Bouteflika. 16042014 Jeuneafrique
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