Les cadavres d'au moins 58 personnes, dont 10 assaillants, ont été retrouvés après l'attaque jeudi d'une base de l'ONU au Soudan du Sud.
Le bilan de l'attaque jeudi d'une base de l'ONU au Soudan du Sud s'alourdit. "48 cadavres, dont des enfants, des femmes et des hommes, ont été retrouvés dans la base. Les corps de 10 attaquants ont été trouvés à l'extérieur de la base.
Le nombre total de tués est de 58, mais ce nombre pourrait augmenter car plus de 100 personnes ont été blessées, certaines très gravement", a annoncé le chef des opérations humanitaires de l'ONU au Soudan du Sud, Toby Lanzer.
Auparavant, Wahsington avait annoncé un bilan provisoire d'au moins 20 morts et et 70 blessés parmi les 5 000 civils réfugiés dans la base.
Les États-Unis "condamnent fermement les récentes attaques par des groupes armés au Soudan du Sud", a affirmé l'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power dans un communiqué. Washington va "coopérer avec ses partenaires pour établir les responsabilités et s'efforcer de poursuivre en justice les coupables", a-t-elle conclu.
Toby Lanzer, responsable du programme d'aide humanitaire pour la mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss), s'est également dit "scandalisé par l'attaque de jeunes hommes armés contre des civils réfugiés" sur la base de la Minuss à Bor, capitale de l'État pétrolifère de Jonglei.
Dans un communiqué ambigu, l'ONU elle-même avait condamné des "meurtres odieux", mais n'avait pas confirmé si l'attaque avait fait des morts. "Une foule d'hommes armés a forcé l'entrée de la base et a ouvert le feu" sur les civils, en blessant des "dizaines", a indiqué l'ONU, ajoutant que les Casques bleus avaient ouvert le feu sur les assaillants après avoir effectué plusieurs tirs de sommation, les forçant à battre en retraite.
Les assaillants avaient d'abord approché la base "en se faisant passer pour des manifestants pacifiques" désirant présenter une pétition à l'ONU, avant de lancer leur attaque, selon le communiqué.
Le ministre sud-soudanais de l'Information, Michael Makuei, a indiqué qu'un "très grand nombre" d'hommes armés de fusils avaient débordé les forces gouvernementales et attaqué les civils coincés dans le camp, ajoutant que les attaquants cherchaient à venger la prise de la ville de Bentiu (nord) par les forces rebelles deux jours plus tôt.
(Avec AFP) 19042014 Jeuneafrique
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