Le gouverneur de l'État de Borno a offert 50 millions de nairas (215 000 euros) à quiconque donnerait des informations permettant la libération des 129 lycéennes enlevées lundi soir par le groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria.
Alors que les recherches se poursuivent vendredi 18 avril dans le nord du Nigeria pour retrouver les lycéennes enlevés par le groupe islamiste boko Haram, des familles des 129 lycéennes ont décidé de fouiller elles-mêmes la région du rapt.
"Certains de nos parents vont jusqu'à ratisser la brousse", a dit la directrice du lycée, Asabe Kwambura, ajoutant que des familles se sont cotisées pour acheter du carburant pour des motos et autres véhicules participant aux recherches.
Le général Olukolade a indiqué que les recherches se poursuivaient avec l'aide de milices pro-gouvernementales et de chasseurs traditionnels. Le gouverneur de l'État de Borno a, lui, offert 50 millions de nairas (215.000 euros) à quiconque donnerait des informations permettant la libération des prisonnières.
L'armée avait prétendu mercredi que seules huit des lycéennes kidnappées étaient encore retenues et que les 121 autres avaient pu s'échapper. Mais cette affirmation avait été contredite jeudi par la directrice du lycée et des autorités régionales.
"À la lumière du démenti de la directrice du lycée, le quartier général de la Défense souhaite s'en remettre aux déclarations de la directrice et du gouverneur (de l'État de Borno où a eu lieu l'enlèvement) sur le nombre de lycéennes toujours portées disparues et retirer cet élément d'une déclaration précédente", a déclaré vendredi le général Chris Olukolade, porte-parole des armées, dans un communiqué au ton embarrassé.
30 filles libres
Dans un nouveau point, le responsable de l'éducation de l'État de Borno,Mallam Inuwa Kubo, a affirmé vendredi que 30 lycéennes au total avaient finalement pu s'échapper. "À ce stade, nous avons la garde de 30 filles", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Il a expliqué que seize lycéennes avaient été renvoyées par leurs parents à l'école après qu'elles se furent réfugiées chez elles le jour de l'attaque, en plus des quatorze déjà données comme libres. "Nos chiffres indiquent que sur 129 lycéennes qui se trouvaient dans l'internat au moment de ce malheureux incident, nous attendons encore le retour de 99 d'entre elles", a-t-il ajouté.
Le porte-parole de l'armée a regretté la controverse qu'il a lui-même provoquée, disant avoir agi de bonne foi et sans intention de tromper le public.
Selon un responsable de la sécurité qui a requis l'anonymat, les lycéennes ont pu être enlevées pour servir de boucliers humains, servantes ou esclaves sexuelles. "Les terroristes sont prêts à tout pour survivre devant le lourd tribu qu'ils paient à l'offensive de l'armée", a-t-il dit.
(Avec AFP) 19042014 Jeuneafrique
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