L'accrochage violent entre des soldats français de l'opération Sangaris et un groupe armé jeudi dans un quartier musulman de Bangui a fait sept morts, a indiqué la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) dans un rapport parvenu samedi à l'AFP.
Le nombre de blessés n'a pas été fourni par la Minusca dans ce texte publié par sa "section sécurité" et daté de vendredi.
Trois maisons de la zone ont par ailleurs été "presque complètement endommagées", a fait savoir l'ONU, pour qui la communauté musulmane du 5e arrondissement de Bangui, où l'incident s'est produit, est "très remontée contre les Français" suite à cette riposte "très musclée".
La Minusca, qui a pu déterminer la chronologie précise de l'accrochage, confirme que Sangaris a "violemment riposté" durant des échanges de tirs de "toutes sortes de calibres" avec "des éléments armés non identifiés" et qu'un "soutien aérien" avait été mobilisé.
L'armée française n'a pu être jointe pour commenter le rapport onusien.
Vendredi, une source proche de Sangaris avait déclaré à l'AFP que l'armée française, prise à partie, avait riposté. Les combats avaient duré plus de quatre heures, selon un source au sein de la force africaine Misca.
Selon le porte-parole de la communauté musulmane du PK5, Abakar Moustapha, l'accrochage avait fait "cinq morts et plusieurs blessés" parmi les habitants du quartier.
"Des soldats français inspectaient une maison suspectée d'abriter des armes au quartier camerounais (du PK5) quand ils ont été pris à partie par des jeunes manifestant leur colère", avait-il relaté.
"Cette manifestation a dégénéré en échange de tirs entre les Français et certains jeunes armés", avait assuré M. Moustapha.
La Centrafrique, l'un des pays les plus pauvres du monde, traverse depuis plus d'un an une crise sans précédent qui a fait des milliers de morts et près d'un million de déplacés. 27042014 Jeuneafrique
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