Le secrétaire général adjoint aux Opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, à Bangui pour "évaluer la situation" avant le déploiement en septembre de 12.000 casques bleus en Centrafrique, a affirmé samedi réfléchir au déploiement de drones de surveillance sur le pays.
"Je réfléchis activement à la possibilité de déployer ce qu’on appelle des systèmes de surveillance aériens sans pilote, autrement dit des drones de surveillance, je dis bien non armés, mais pour surveiller ce qui se passe", a affirmé M. Ladsous dans une conférence de presse samedi. "Je crois que c’est un instrument qui devrait être très utile dans ce type de territoire", a-t-il souligné.
Depuis la prise de pouvoir de la rébellion Séléka en mars 2013, renversée en janvier 2014, la Centrafrique vit une crise sans précédent, rythmée par les exactions de l'ex-rébellion de la majorité musulmane en déroute, et celles des milices chrétiennes anti-balaka. Face à cette situation, l'ONU a promis le déploiement en septembre de 12.000 Casques bleus qui prendront la relève des quelque 6.000 Africains de la Force d'interposition africaine Misca, sur place aux côtés de 2.000 Français de l'opération Sangaris et bientôt d'environ 800 Européens.
La mission de l'ONU aura pour priorités la protection de la population et des convois humanitaires, le maintien de l'ordre, le soutien à la transition politique, le respect des droits de l'homme et l'arrestation des responsables d'exactions. Le conflit a fait des milliers de morts et près d'1,5 million de déplacés. La visite officielle de trois jours de M. Ladsous intervient 100 jours après l'entrée en fonction de la nouvelle présidente Catherine Samba Panza, alors que la réconciliation entre chrétiens et musulmans de Centrafrique semble une mission impossible malgré les efforts des forces internationales. 04052014 Jeuneafrique
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