20110323 Xinhua TRIPOLI, 22 mars (Xinhua) -- Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi est apparu en public mardi, pour la première fois depuis une semaine, à proximité de Tripoli, jurant de continuer à se battre, alors que la France et plusieurs autres pays occidentaux s'activaient pour créer une nouvelle structure de commandement pour mener l'actuelle intervention militaire en Libye.
La chaîne d'Etat libyenne a montré Kadhafi faisant un bref discours devant ses partisans depuis un balcon de sa résidence. "Que ce soit long ou court, nous sommes prêts à nous battre", a-t-il déclaré.
Quelques heures plus tôt, de fortes explosions et d'intenses tirs sur des avions militaires avaient été entendus à travers la capitale libyenne. Les explosions se sont produites à des endroits non encore identifiés à partir de 08h30 (18h30 GMT) et on pouvait voir les flammes orangées des projectiles déchirer le ciel.
Il s'agissait d'une nouvelle phase de frappes aériennes menées par les Etats-Unis et des pays européens sur Tripoli après la tombée de la nuit, à la suite des opérations similiaires qui ont débuté samedi dernier pour imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye.
Le dirigeant libyen a exprimé sa conviction qu'il remporterait la victoire finale dans cette confrontation, tandis que les forces occidentales ont semblé aussi déterminées à faire aboutir leur mission conjointe.
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a dit mardi qu'une nouvelle instance politique, qui n'est pas l'OTAN, prendrait la responsabilité de la mise en application de l'interdiction de survol au-dessus de la Libye.
La nouvelle coalition, qui sera créée en suivant la proposition de la France, va regrouper les ministres des Affaires étrangères des pays actuellement engagés dans l'intervention militaire en Libye ainsi que de certains pays arabes, a précisé le chef de la diplomatie française, ajoutant qu'elle se réunirait prochainement à Londres ou Paris.
Alain Juppé a également déclaré : "L'intervention militaire peut s'arrêter à tout moment. Il suffit que le régime de Tripoli se mette en conformité exacte et complète avec les résolutions du Conseil de sécurité, qu'il accepte un cessez-le-feu authentique, qu'il retire ses troupes des endroits où elles ont pénétré".
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