Nigeria : Boko Haram: l'arrivée du président nigérian à l'Elysée donne le coup d'envoi d'un sommet
le 18/05/2014 10:31:34
Nigeria

Le président nigérian Goodluck Jonathan est arrivé samedi à midi à l'Elysée pour un mini-sommet africain sur la sécurité régionale un mois après l'enlèvement de plus de 200 lycéennes par le groupe islamiste Boko Haram, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le sommet réunit à l'Elysée autour du président François Hollande les chefs d'Etat du Nigeria, du Cameroun, du Niger, du Tchad et du Bénin, ainsi que des représentants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l'Union européenne.

Goodluck Jonathan est arrivé à l'Elysée avec une demi-heure d'avance sur l'horaire prévu et ses homologues africains pour un entretien bilatéral avec son homologue français venu lui donner l'accolade au pied du perron.

Le sommet vise à établir une stratégie régionale contre Boko Haram, secte islamiste nigériane apparue en 2002 qui menace de plus en plus les voisins du géant anglophone d'Afrique de l'Ouest.

L'enlèvement massif le 14 avril de plus de 200 lycéennes à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, et les vidéos terrifiantes du chef de la secte, Abubakar Shekau, menaçant de marier de force les jeunes femmes ou d'en faire des esclaves ont suscité une large mobilisation à travers le monde.

Washington a mobilisé des moyens humains et matériels pour participer à la recherche des lycéennes et a critiqué jeudi "la lenteur tragique et inacceptable" de la réponse du gouvernement nigérian face à la crise.

Paris n'a pas formulé publiquement de critiques à l'encontre de son nouvel allié anglophone, une des puissances économiques du continent. La France va tenter avec ce sommet de coordonner la lutte au niveau régional.

S'il n'est pas question d'une intervention militaire occidentale contre Boko Haram, selon l'Elysée, la France, qui intervient militairement au Mali et en Centrafrique, a déployé des moyens de renseignement.

Au plan régional, Paris attend que les pays concernés élaborent un plan avec des mesures communes, comme le partage de renseignements, et un soutien des partenaires occidentaux à ce plan, selon une source diplomatique.
18052014
Jeuneafrique

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