20110323 Xinhua TRIPOLI/PARIS, 23 mars (Xinhua) -- De fortes explosions et d'intenses tirs de défense anti-aérienne ont été entendus mardi à Tripoli, alors que les Etats-Unis et la France sont tombés d'accord sur le rôle de l'OTAN dans les opérations militaires conduites par la coalition occidentale en Libye.
Mardi matin, le porte-avions français Charles de Gaulle a entamé une opération de reconnaissance en Libye. Deux avions Rafale ont mené la mission, l'un envoyant des informations visuelles sous l'escorte de l'autre.
Mardi encore, le commandement des Etats-Unis pour l'Afrique, basé en Allemagne, a confirmé qu'un F-15 américain s'était écrasé lundi après-midi (heure locale) à environ 40 km au sud-ouest de Benghazi, à l'est de Libye, en raison d'une défaillance technique.
Le président français Nicolas Sarkozy et son homologue américain Barack Obama se sont entendus mardi sur la façon d'avoir recours à la structure de commandement de l'OTAN en soutien à l'intervention militaire en Libye. Les deux dirigeants ont échangé leurs points de vue sur la situation dans ce pays d'Afrique du Nord au cours d'un entretien téléphonique et sont tombés d'accord sur la "nécessité de poursuivre les efforts pour assurer l'application complète des résolutions 1970 et 1973 [de l'ONU]".
Le président français a indiqué que le soutien de l'OTAN était nécessaire dans l'action militaire menée par la coalition occidentale contre la Libye et que son rôle pourrait cependant être limité, car cette intervention était une opération essentiellement européenne.
"Pour nous, cette opération [...] est conduite par une coalition" d'Etats dont tous ne sont pas membres de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, a fait remarquer le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, qui a poursuivi : "Ce n'est donc pas une opération de l'OTAN, même si elle doit s'appuyer sur les moyens militaires de planification et d'intervention de l'Alliance [OTAN]".
Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait se réunir jeudi pour étudier la situation en Libye à la demande du gouvernement libyen.
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