Le roi du Maroc Mohamed VI est arrivé vendredi à Tunis pour une visite officielle de trois jours, la première depuis la révolution de 2011, à l'invitation du président tunisien Moncef Marzouki, a constaté un photographe de l'AFP.
Accompagné de onze ministres, de quatre conseillers royaux et du prince héritier Moulay El Hassen, le roi a été accueilli à 16H30 GMT à l'aéroport présidentiel de l'Aouina, près de Tunis, par M. Marzouki.
Une délégation de 90 hommes d'affaires accompagne également Mohamed VI dans cette première visite officielle depuis le Printemps arabe et le renversement du régime du président Ben Ali en janvier 2011.
Selon la présidence de la République tunisienne, une vingtaine d'accords bilatéraux seront signés au Palais de Carthage.
Le roi Mohamed VI doit rencontrer samedi à 14H00 GMT le chef du gouvernement, Mehdi Jomaa, à Gammarth, dans la banlieue nord de Tunis, avant de prononcer un discours à l'Assemblée nationale constituante (ANC) à 15H30 GMT, a-t-on appris auprès des services du Premier ministre.
Selon la même source, le souverain marocain se rendra dimanche au cimetière des martyrs de Sijoumi, près de Tunis.
Dans la foulée du Printemps arabe, le Maroc a également été touché par des manifestations, le conduisant à adopter durant l'été 2011 --sur initiative royale et par référendum-- une nouvelle Constitution renforçant certains pouvoirs du gouvernement, sans remettre en cause la prééminence de la monarchie, et accordant une série de droits nouveaux, comme la reconnaissance de la langue amazighe.
A peine élu, le président tunisien Marzouki s'était rendu début 2012 au Maroc, un pays qu'il connaît bien pour y avoir vécu, mais il n'était pas parvenu à remettre sur les rails le processus de l'Union du Maghreb arabe (UMA) qui regroupe cinq pays (Algérie, Libye, Mauritanie, Maroc, Tunisie).
Depuis son lancement en 1989, l'UMA est entravée par les profonds désaccords entre le Maroc et l'Algérie, en particulier sur la question du Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole administrée par Rabat mais revendiquée par des indépendantistes (Front Polisario) soutenus par Alger. 31052014 Jeuneafrique
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