La situation en Centrafrique reste "extrêmement fragile", a estimé samedi le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, pour qui il faut "reprendre des initiatives" dans le sens de la pacification et c'est "aux responsables politiques africains de le faire".
Sur le plan sécuritaire, "malheureusement, la situation n'est pas encore stabilisée, parce qu'il y a beaucoup de haine, des volontés de représailles et de vengeance, des groupes armés qui ne sont attirés que par des règlements de comptes de court terme", a déclaré M. Le Drian à des journalistes à La Teste-de-Buch (Gironde), à l'occasion d'un meeting aérien.
Il a rendu hommage aux 2. 000 militaires français de l'opération Sangaris, déployés depuis décembre 2013 pour enrayer les violences interconfessionnelles, et qui "accomplissent une mission qui exige beaucoup de sang-froid, beaucoup de vigilance".
Mais leur rôle, a-t-il rappelé, est "d'assurer le relais" jusqu'au déploiement de la force de l'ONU "à partir du mois de septembre".
Le ministre a souhaité que "Catherine Samba Panza, la présidente de transition, et les chefs d?État concernés, et l'Union africaine, puissent établir les conditions d'une pacification interne et d'une réconciliation nationale. C'est ça l'essentiel".
"Peut-être qu'il faut reprendre des initiatives, ce n'est pas à la France d'être en première ligne sur ce point, c'est aux responsables politiques africains de le faire", a ajouté M. Le Drian, qui estime que "beaucoup d'entre eux en sont conscients".
Le ministre de la Défense participait à la Base aérienne 120 à un meeting pour les 80 ans de l'Armée de l'air, avec démonstrations d'avions tel que Rafale, Mirage F1, A400M, rencontrant les personnels, avant une démonstration de la Patrouille de France. 22062014 Jeuneafrique
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