Burkina Faso : retour au calme Ă  Ouagadougou
le 24/03/2011 15:59:14
Burkina Faso

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Xinhua
OUAGADOUGOU, 23 mars (Xinhua) -- Après les tirs nourris dans la nuit de mardi à mercredi au Camp Sangoulé Lamizana et dans les rues à Ouagadougou, le calme semble revenu, a-t-on constaté sur place.

La capitale burkinabé tournait au ralenti dans la matinée. Les Banques, l'Agence nationale de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et la plupart des commerces ont gardé leur rideau baissé par mesure de sécurité.

Les militaires qui protestaient contre la condamnation par le tribunal militaire de cinq de leurs camarades pour une affaire de moeurs, ont tiré à l'arme légère toute la nuit au camp Sangoulé Lamizana à Gounghin.

Selon un communiqué du ministère de la Défense, ces tirs de soldats qui protestaient contre la condamnation de cinq de leurs camarades ont fait une dizaine de blessés et certains soldats ont saccagé et pillé des commerces et des stations services en emportant des biens.

Les soldats sont sortis ensuite en tirant en l'air dans les rues jusqu'au Camp Guillaume Ouédraogo, principale garnison où d'autres militaires se sont joints à eux. Sur leur parcours, aux abords du marché central, des boutiques, des stations services ont été pillés.

Des commerçants rencontrés au centre ville dans la matinée du mercredi étaient visiblement remontés contre la mise à sac de leurs boutiques. Partout, il était encore possible de voir des traces de vandalisme à savoir les vitres brisées, des portails et toits éventrés, des impacts de balles sur les bâtiments et le sol.

Les victimes ont constaté impuissantes ces forfaits. « Quand je suis arrivé, j'ai trouvé que ma boutique était cambriolée. Ils ne se sont pas contentés de voler mon argent liquide et mes marchandises, ils ont aussi cassé ce qu'ils ne pouvaient pas emporter ni revendre », a dit un commerçant débité Malick Ouédraogo.

Les stations services Shell situées près de la SOBCA et celle du rond point des Nations unies ont également fait les frais des malfrats qui ont emporté des marchandises, de l'argent liquide, des coffres forts et du matériel.

Les protestataires, rappelle-t-on, ont jugé les condamnations trop sévères puisque quatre d'entre eux ont écopé de 15 mois d'emprisonnement ferme alors que l'accusé principal s'en est tiré avec 18 mois.

Les faits rappellent que les militaires qui ont été condamnés par le tribunal militaire le 22 mars 2011, ont battu un civil parce qu'il faisait la cour à la femme d'un des condamnés.

Le domicile du ministre de la Défense a été attaqué au cours de la protestation des militaires faisant des dégâts, mais le ministre est sain et sauf, indique un communiqué du ministère de la Défense.

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