Abderrezak El Para, l'un des ravisseurs présumés des moines de Tibéhirine assassinés en 1996, en détention dans une prison à Alger a entamé dimanche une grève de la faim, a révélé lundi le quotidien arabophone El Khaba.

El Para est emprisonné dans une cellule individuelle à la prison de Sekadji depuis 2011 et a entamé une grève de la faim pour protester "contre des conditions d'incarcération difficiles", selon El Khabar.

Les moines avaient été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère près de Medea (centre).

Abderrezak El Para est un ancien lieutenant de Djamel Zitouni "émir" du Groupe islamique armé (GIA) qui avait revendiqué le rapt des moines un mois après l'enlèvement.

El Para a été également identifié par la justice algérienne comme le principal instigateur des enlèvements de 15 touristes étrangers, dont dix Allemands dans le Sahara algérien en 2003. Il avait été remis aux Algériens par les Libyens en 2004.

Il est accusé aussi de l'assassinat de 15 soldats algériens en 2000 et de trafic d'armes.

El Para, 46 ans, de son vrai nom Amari Saïfi, proteste contre les conditions de son incarcération et son exclusion des dispositions de la loi sur la réconciliation nationale mise en place par le président algérien Abdelaziz Bouteflika afin de rétablir la paix après un conflit ayant fait quelque 200. 000 morts.

La loi de la "Concorde civile", amnistie les islamistes armés n'ayant pas commis de crimes de sang et de viols et qui se soumettent à l'autorité de l'Etat. Elle a permis la reddition de milliers d'islamistes.

Le quotidien arabophone affirme que "les services de sécurité refusent sa libération pour éviter son arrestation par Interpol".

Selon El Khabar qui cite une source non identifiée, El Para est dans une cellule sous terre extrêmement humide et souffre d?inflammation des articulations.

Il ne reçoit aucune visite hormis celles de son épouse et de son fils.
23042014
Jeuneafrique