L'inscription des électeurs tunisiens pour les élections législatives et présidentielle, prévus en fin d'année, a commencé lundi. Les dates précises de ces deux scrutins seront soumises aux députés mercredi.
D'ici la fin de l'année, la Tunisie devrait se doter de ses premières institutions pérennes depuis la révolution de 2011à l'issue des élections législatives et présidentielle. Lundi 23 juin, depuis la mairie de Tunis, le Premier ministre Mehdi Jomaa et le président de l'instance chargée d'organiser ces scrutins (Isie), Chafik Sarsar, ont solennellement donné le coup d'envoi des inscriptions, selon un communiqué du gouvernement. Mercredi, le calendrier électoral préliminaire, prévoyant les législatives le 26 octobre, le premier tour de la présidentielle le 23 novembre et le second tour le 28 décembre, sera soumis aux députés.
"Cela devrait laisser le temps aux élus de faire des amendements", a indiqué à Karima Souid, assesseur à l'Assemblée nationale constituante (ANC) chargée de la communication.
Mais quelques critiques se font déjà entendre, certains partis estimant que le calendrier électoral prévu est trop serré pour garantir des élections transparentes. Mais l'Isie souligne que l'ANC a imposé dans la Constitution la tenue des scrutins en 2014, ne laissant guère de marge de manœuvre.
Ce n'est d'ailleurs que mi-juin, après des mois de négociations, que la classe politique s'est accordée sur l'ordre des élections, législatives puis présidentielle.
Pour faciliter l'inscription des électeurs, l'Isie a mis en place, samedi, un centre d'appel pour répondre aux Tunisiens qui peuvent s'inscrire par Internet, SMS ou qui peuvent se rendre dans les administrations compétentes d'ici le 22 juillet, date de fin de la campagne.
En revanche, ceux inscrits lors des élections de la Constituante d'octobre 2011 n'ont pas besoin de refaire cette démarche.
En Tunisie, le corps électoral est estimé à quelque sept millions d'électeurs mais seuls 4,1 millions ont effectué en 2011 les démarches pour s'inscrire. Contrairement aux précédentes élections, seuls ceux étant sur les listes électorales pourront glisser un bulletin dans l'urne en 2014.
Pour maximiser leur nombre, l'Isie a installé des centres d'enregistrement et d'information dans les villes du pays. Dans la matinée, quelques dizaines de personnes faisaient la queue à l'un de ces centres, sur l'avenue Habib Bourguiba, artère centrale de Tunis.
"Nous avons choisi d'aller vers le citoyen au lieu de faire venir le citoyen à nous afin d'avoir le maximum d'inscrits", a expliqué Imen Mahmoud, agent de l'Isie.
(Avec AFP) 24062014 Jeuneafrique
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