Afrique : l'avenir de la force africaine une nouvelle fois au menu
le 25/06/2014 10:30:35
Afrique

L'avenir de la Capacité africaine de réponse immédiat aux crises (Cariq) sera abordée lors du 23e sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine qui doit débuter jeudi a Malabo.

Annoncée en grande pompe par présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazama Dlamini-Zuma,le 27 mai 2013 à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'Union africaine (UA), la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (Cariq) tarde à voir le jour.

La question devrait être abordée lors du sommet des chefs d'États et de gouvernement qui doit débuter jeudi 26 juin à Malabo. Les chefs d’État des pays s'étant portés volontaires (une dizaine dont le Mali, le Niger, le Sénégal,le Tchad et l'Ouganda) se réuniront en marge de l'ouverture du sommet.

Dans le même temps, plusieurs dirigeants d'Afrique de l'Est doivent se réunir pour annoncer la mise en place d'ici la fin 2014 d'une East african stand-by force (composante de la Force africaine en attente, FAA).

Lancée en réaction à la crise malienne, l'idée de la présidente de la Commission de l'UA était de faire de la Caric une mesure transitoire dans l'attente de la pleine opérationnalisation de la FAA, sans doute pas avant 2015.

Mais, depuis, ce nouveau concept basé sur le volontariat n'avance pas vraiment. Les réticences sont tant opérationnelles (certains pays estiment que l'UA n'a ni les capacités logistiques, ni les ressources), que politiques - un certain nombre d’États africains privilégient les dispositifs sous-regionaux.

Dossiers brûlants

Les initiatives allant dans ce sens se multiplient. Composée de contingents de Djibouti, de l’Éthiopie, du Kenya, du Burundi et du Rwanda, une force de stabilisation de l'Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement) est déjà présente au Soudan du Sud.

C'est donc divisée sur les modes de réactions rapides aux crises qui la traversent que l'UA va aborder les dossiers brûlants du continent : la situation au Soudan du Sud,en Centrafrique et le cas Boko Haram, la secte islamiste opérant au nord du Nigeria.

Présent à Malabo, le président sud-soudanais sera soumis à une forte pression, alors que les pourparlers entre le pouvoir et l'ancien vice-président Riek Machar sont au point mort.

La question centrafricaine sera, elle, abordée vendredi lors d'une "réunion informelle de consultation" organisée par la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (Ceeac). Réunion à laquelle devrait participer la présidente centrafricaine de la transition. Un deuxième séjour à Malabo pour Catherine Samba-Panza après sa courte de visite de 24 heures, les 21 et 22 juin.
25062014
Jeuneafrique

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