Centrafrique : Ahmad Allam-Mi : "La Ceeac ne remet pas en cause la légitimité de Samba-Panza"
le 28/06/2014 12:37:41
Centrafrique

La communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC) a tenu une réunion informelle sur la situation en Centrafrique en marge du sommet de l'Union africaine qui se tient à Malabo (Guinée équatoriale). Le secrétaire général de l'organisation, le Tchadien Ahmad Allam-Mi, en détaille les principales mesures.

Jeune Afrique : Quelles ont été les décisions prises à l'issue de cette réunion ?

Ahmad Allam-Mi : Le secrétariat général de la CEEAC, la médiation congolaise et les autres partenaires doivent s'assurer que la transition dirigée par la présidente Catherine Samba-Panza ne soit pas victime des anti-balaka ou des ex-Séléka. Ensuite, il est urgent d'avoir un dialogue entre toutes les parties pour aboutir à une cessation des hostilités. Enfin, nous avons redonné mission à la Misca de s'opposer et de désarmer les groupes déstabilisateurs.

A-t-on demandé à Catherine Samba-Panza de prendre des orientations particulières l'ouverture du gouvernement aux différentes régions ? ?

Oui, mais elle s'y emploie. Nous avons surtout l'intention d'organiser un forum entre toutes les parties prenantes. Ce sera à ce forum de décider.
La Ceeac demande aux Centrafricains de se réunir pour créer un gouvernement d'union national sacré derrière leur présidente.

Toutefois, nous n'avons rien imposer. Tout a été fait dans le respect de la souveraineté de la Centrafrique. La solution doit être centrafricaine, nous ne venons qu'en soutien.

La RCA a tout de même des comptes à rendre à ses partenaires extérieurs...

Mais nous avons tous des comptes à rendre. La communauté internationale a les mêmes obligations que Madame Samba-Panza et son gouvernement, à savoir ramener la paix. Contrairement à toutes les rumeurs qui ont circulé, le secrétariat général de la Ceeac n'a pas l'intention de remettre en cause la légitimité de Samba-Panza. Elle représente la transition centrafricaine et doit être soutenue jusqu'au bout pour stabiliser le paix.

Va-t-on imposer Ă  Catherine Samba-Panza de nommer deux vice-Premiers ministres ?

C'est une des idées proposées parmi d'autres. Certains disent même qu’il faut un Premier ministre issu de la Séléka. Je ne sais pas si elle va retenir cette idée.
28062014
Jeuneafrique

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