20110325
Xinhua
LOME, 23 mars (Xinhua) -- Les forces de l'ordre du Togo ont dispersé jeudi matin les militants du FRAC qui se rendaient à Bè- Kondjidji, un vieux quartier de Lomé pour s'y rassembler et entamer une marche de protestation contre le projet de loi sur les libertés publiques récemment adopté par le gouvernement, a appris un correspondant de Xinhua au siège de cette coalition politique à Lomé.

Les manifestants n'ont donc pas eu le temps de se rassembler quand les forces de l'ordre se sont mises à tirer les gaz lacrymogènes sur manifestants à travers les rues du quartier. Il y a un déploiement impressionnant des forces de l'ordre sur le terrain, les éléments sont encore plus nombreux que jeudi dernier, témoigne un militant du FRAC, ajoutant qu'aucun dirigeant du FRAC n'est encore arrivé avant sur les lieux que les gendarmes ne commencent à faire usage des gaz.

"Je n'ai pas pu atteindre la place de Bè-Kondjindi, j'étais à trois cent mètres quand j'ai vu les manifestants courir dans tous les sens. Mais vous voyez, les jeunes s'organisent et sont en train de lancer des pierres et de brûler les pneus. On sent l'émeute", raconte un autre témoin.

Une rencontre entre les ministres Pascal Bodjona en charge de l'administration territoriale, Gnama Latta, patron de la protection civile et les membres du FRAC au sujet de cette marche a pourtant eu lieu la veille. Apparemment, les deux parties n'auraient pas réussi à accorder leurs vilons.

Mercredi soir, Eric Dupuy, un responsable du FRAC a déclaré sur la radio privée Fréquence 1 que la manifestation aurait lieu en dépit du retrait du projet de loi controversé parce que la coalition ne fait pas confiance au pouvoir.

Pour le ministre de l'Administration territoriale, la manifestation projetée n'a plus de fondement étant donné que le projet de loi controversé est retiré et n'est pas déposé à l'Assemblée nationale pour adoption.