Les militaires nigérians ont annoncé lundi avoir arrêté plusieurs personnes, dont des femmes, soupçonnées d'espionner activement pour le compte du groupe terroriste Boko Haram.
L'armée nigériane a affirmé lundi 30 juin avoir arrêté plusieurs espions, dont des femmes, qui travaillaient pour Boko Haram. D'après un communiqué de l'état-major, les militaires ont démantelé une "cellule de renseignement" dirigée par un homme d'affaires, qui "a participé activement" à l'enlèvement des écolières de Chibok" dans l'État de Borno (nord-est), le 14 avril dernier. Sur les 276 écolières enlevées, 57 ont été retrouvées mais 219 sont toujours portées disparues.
L'homme d'affaires est identifié comme Babuji Ya’ari. Il aurait fait partie d'une association de jeunes ayant collaboré avec les militaires et communément désignée par le nom de Force supplétive civile d'intervention (Civilian JTF), et aurait masqué, par cette activité, son soutien à Boko Haram. Le communiqué accuse l'homme d'affaires d'espionnage pour le compte des islamistes et d'avoir commandité le meurtre de l'Émir de Gwoza, dans l'État de Borno, il y a un mois. Il aurait aussi coordonné plusieurs attaques mortelles à Maiduguri depuis 2011, dont des attaques contre des bureaux de douane et des sites militaires.
Attaque d'Ă©glises
Son arrestation a facilité l'arrestation des autres membres féminins de la "cellule". Selon le communiqué, l'une d'elles coordonnait le financement des autres espions tandis qu'une autre remplissait les fonctions d'armurier et d'espion pour le compte de Boko Haram. Il n'y a pas eu de confirmation de ce communiqué militaire de source indépendante.
La dernière attaque de Boko Haram, contre des églises dimanche dernier près de Chibok, a fait plus d'une cinquantaine de morts. Des bombes ont été lancées sur ces églises, des bâtiments ont été incendiés et des fidèles ont été mitraillés pendant qu'ils se sauvaient.
(Avec AFP) 01072014 Jeuneafrique
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