Au moins 15 ex-rebelles de la Séléka ont été tués dans le sud-est de la Centrafrique par l'armée ougandaise, qui les a pris pour des combattants de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), une guérilla ougandaise, a indiqué la gendarmerie.
L'accrochage dans la région de Nzako (sud-est) a également fait quelques tués côté ougandais, selon une source de la gendarmerie de Bangassou (sud-est), chef-lieu de la préfecture où se trouve Nzako, qui n'a pu donner de bilan.
"15 éléments des ex-Séléka ont été tués lundi dernier dans le village de Kono, région de Nzako, au cours d'un accrochage avec les forces armées ougandaises qui étaient à la recherche de combattants de la rébellion ougandaise de l'Armée de résistance du Seigneur", a déclaré cette source.
L'accrochage particulièrement violent, selon la source, est dû "au fait que les éléments de l'armée ougandaise ont pris les éléments ex-Séléka pour des rebelles de la LRA. Les ex-Séléka ont battu en retraite, abandonnant leurs équipements, notamment les armes, leurs tenues et leurs chaussures".
Depuis leur abandon du pouvoir à Bangui en janvier sous la pression des forces internationales, les combattants de la Séléka ont éclaté en plusieurs groupes dans différentes régions de Centrafrique, notamment dans le Nord et l'Est.
Il y a trois semaines, la présence d'ex-Séléka armés à bord de véhicules avait été signalée dans la région de Nzako, ville minière, faisant fuir en brousse la population.
Déployée en Centrafrique depuis 2008 à la demande des autorités de l'époque, l'armée ougandaise basée à Obo, principale localité de l'extrême Sud-Est, traque Joseph Kony et ses hommes de la LRA, connus sous le nom de "Tongo-Tongo", qui terrorisent les populations des régions Nord-Est et Sud-Est. Certains lieutenants de Joseph Kony ont été capturés et nombre de ses combattants ont péri ou se sont rendus.
Selon des ONG centrafricaines, plusieurs centaines de civils ont été tués par les rebelles de la LRA, plusieurs centaines d'autres enlevés et retenus en otages.
La LRA, une des guérillas les plus brutales au monde, qui assassine les civils ou les capture pour en faire des esclaves, a commencé à sévir en 1988 dans le nord de l'Ouganda. En 2005, ses combattants, fuyant devant l'armée ougandaise, se sont réfugiés dans l'extrême nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), frontalier de la Centrafrique. 05072014 Jeuneafrique
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