Au moins huit personnes sont mortes dans l'effondrement de trois immeubles survenus dans la nuit de jeudi à vendredi à Casablanca, la capitale économique du Maroc, selon un nouveau bilan provisoire publié samedi.
Une quinzaine de personnes, sur la soixantaine de blessés provoquée par le drame, étaient par ailleurs toujours hospitalisées, a précisé la préfecture de Casablanca Anfa, citée par l'agence MAP.
A la mi-journée, les opérations de secours se poursuivaient à la recherche de plusieurs autres victimes, a constaté un correspondant de l'AFP. A la faveur de matériels plus sophistiqués, elles se concentraient autour du principal édifice en ruine.
Trois immeubles du quartier El Hank, proche du littoral, se sont partiellement effondrés vendredi vers 02H30 et les corps sans vie de quatre personnes, dont un enfant de 10 ans et une femme d'une quarantaine d'années, avaient été retrouvés sous les gravats durant la journée.
Le roi Mohammed VI s'était rapidement rendu sur les lieux, ainsi qu'au chevet de blessés.
Les causes du drame restent à déterminer et le parquet de Casablanca a ouvert une enquête, a indiqué un communiqué du Procureur du roi. Un juge d'instruction et des éléments de la police judiciaire ont débuté leurs investigations et prendront "les mesures qu'impose la loi contre toute personne ayant commis un délit ou une contravention", selon la même source.
D'après des habitants interrogés par l'AFP, l'effondrement aurait été provoqué par des "travaux anarchiques" dans les étages inférieurs, et par le manque d'entretien général des immeubles, dont la construction remonte aux années 1960 et 70.
Les autorités locales ont annoncé samedi que trois autres immeubles du voisinage avaient été évacués par mesure de sécurité. Un premier groupe de 23 familles sinistrées a été relogé dès vendredi soir, d'après l'agence MAP.
Mégapole de cinq millions d'habitants, Casablanca compte des milliers de logements insalubres, en particulier dans la vieille ville (médina). Fin 2012, deux personnes étaient mortes dans l'effondrement d'une maison d'un quartier proche de cette médina à la suite d'intempéries.
A l'époque, entre 4.000 et 7.000 logements menaçaient de s'effondrer dans la ville, selon le ministère de l'Habitat.
Plusieurs programmes de réhabilitation et de relogement ont été lancés ces dernières années, en particulier à destination des dizaines de milliers de ménages vivant dans des bidonvilles de l'agglomération. 13072014 Jeuneafrique
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