Le gouvernement libyen a annoncé dans la nuit de lundi à mardi qu'il envisageait le recours à des forces internationales pour rétablir la sécurité, en particulier dans la capitale. Depuis dimanche, Tripoli est le théâtre d'affrontements entre groupes armés.
Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement, Ahmed Lamine, a déclaré, dans la nuit de lundi 14 à mardi 15 juillet, qu'il examinait la possibilité de faire appel à des forces internationales sur le terrain pour rétablir la sécurité et aider le gouvernement à imposer son autorité.
Ces forces auraient aussi pour mission "de protéger les civils et les richesses de l'État, (de) prévenir l'anarchie et l'instabilité, et (de) donner l'occasion à l'État de construire ses institutions, en particulier l'armée et la police."
Le gouvernement réagissait à des affrontements entre groupes armés qui ont provoqué la fermeture de l'aéroport de Tripoli, dimanche, et engendré des dégâts importants dans ses installations et aux avions stationnés sur le tarmac. Selon le communiqué, 90% des appareils ont été touchés, ainsi que la tour du contrôle. Un centre de maintenance d'avions ainsi qu'un bâtiment de la douane ont été complètement détruits.
Une commission chargée de trouver un compromis
Ces affrontements violents ont été déclenchés par une attaque de milices islamistes de la ville de Misrata qui cherchaient à en chasser leurs rivales, les brigades d'ex-rebelles de la ville de Zenten qui le contrôlent depuis 2011.
Lundi soir, l'aéroport a été de nouveau la cible de dizaines de roquettes, d'après un responsable de la sécurité de l'aéroport, Al-Jilani al-Dahech, qui a fait état d'un mort et six blessés parmi ses hommes.
Le gouvernement a ordonné l'arrêt immédiat des hostilités et le départ des deux camps rivaux de la capitale. Il a annoncé par ailleurs la formation d'une commission chargée de trouver un compromis entre les deux camps en vue de mettre fin aux hostilités.
(Avec AFP) 15072014 Jeuneafrique
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