20110325 Xinhua ABUJA, 25 mars (Xinhua) -- La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO) a appelé le Conseil de sécurité des Nations Unies à autoriser le recours à la force contre Laurent Gbagbo et ses partisans, qui refusent de remettre le pouvoir à Alassane Ouattara en Côte d'Ivoire.
Cette décision a été prise jeudi à Abuja, lors de l'épilogue de la 39e session ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO, tenue les 23 et 24 mars.
Les dirigeants politiques ont également décidé de lever l'embargo imposé au Niger et à la Guinée, tout en leur recommendant de restaurer l'ordre constitutionnel en organisant des élections présidentielles.
Le président de la CEDEAO, Victor Gbeho, qui a lu la résolution du bloc portant sur la situation en Côte d'Ivoire, a indiqué que cette décision avait été prise en raison du refus de M. Gbagbo de céder le pouvoir à M. Outtara.
Les dirigeants politiques ont appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à autoriser l'application immédiate des décisions prises en décembre 2010, dont le recours à la force, a-t-il déclaré à la presse.
M. Gbeho a souligné que ces décisions, adoptées l'année dernière, avaient bénéficié du soutien de l'Union africaine (UA) et de l'ONU.
Par ailleurs, le bloc régional appelle l'UA à dépêcher des représentants en Côte d'Ivoire et à mettre en place une équipe conjointe de l'UA et de la CEDEAO, dont la mission consistera à assurer le transfert immédiat du pouvoir à Alassane Ouattara.
Depuis le secour tour de l'élection présidentielle tenu le 28 novembre 2010 en Côte d'Ivoire, ce pays est en proie à une grave crise politique, les deux candidats à la présidentielle revendiquant la victoire. La Commission électorale du pays a annoncé que M. Ouattara avait remporté le scrutin, mais le président sortant Gbagbo, proclamé vainqueur par le Conseil constitutionnel, a refusé de céder le pouvoir à M. Ouattara.
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