L'Egypte a promis dimanche de "punir" les auteurs de l'attaque contre un point de contrôle militaire qui a tué la veille 22 soldats, l'une des plus meurtrières contre l'armée depuis des années dans le pays.
Abdel Fattah al-Sissi, le chef de l'Etat, qui a destitué il y a un an l'islamiste Mohamed Morsi, a décrété dans la nuit de samedi à dimanche trois jours de deuil national.
Dimanche, la présidence a affirmé dans un communiqué que ce "crime haineux (. . . ) ne restera pas sans réponse. Le terrorisme sera éradiqué de toute l'Egypte. Tous les responsables et les auteurs d'actes contraires à la loi recevront la punition qu'ils méritent".
Vingt-deux soldats ont été tués et quatre blessés samedi après qu'un tir au lance-roquette eut provoqué l'explosion d'un dépôt de munitions dans une zone désertique proche de la frontière libyenne, selon l'armée, qui a accusé des "terroristes".
Depuis la destitution en juillet 2013 de M. Morsi, le pays a connu une vague d'attaques revendiquées par des jihadistes visant les forces de l'ordre, surtout dans la péninsule du Sinaï (nord-est). Ils affirment frapper en représailles à la sanglante répression menée par les autorités installées par l'armée après l'éviction du premier président élu démocratiquement dans le pays.
Cette attaque est la plus meurtrière visant des garde-frontières depuis plusieurs années: en août 2012, des assaillants armés avaient abattu 16 gardes-frontières égyptiens à la frontière israélo-égyptienne.
L'attaque de samedi a été perpétrée alors que des responsables égyptiens ont à plusieurs reprises mis en garde contre une possible contagion des violences qui secouent la Libye, en proie à l'anarchie et qui partage une frontière de plus de 1. 000 km avec l'Egypte.
Le Caire s'est inquiété publiquement ces derniers mois de la recrudescence du trafic d'armes et du passage de combattants jihadistes en provenance de Libye, où milices et groupes armés islamistes font la loi, notamment dans l'est. 21072014 Jeuneafrique
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