Neuf chefs militaire de l'ex-rébellion Séléka sont arrivés mardi soir à Brazzaville pour tenter de débloquer les négociations de paix pour la Centrafrique qui s'y déroulent et sont actuellement dans l'impasse, a-t-on appris de source officielle congolaise.
"Neuf chefs militaires de la Séléka sont arrivés ce soir à Brazzaville", a déclaré à l'AFP Jean-Marie Kamba, conseiller technique auprès du président Denis Sassou Nguesso. "La décision d'aller chercher [ces personnes] à Bangui est un plan B", a déclaré à l'AFP un responsable au ministère des Affaires étrangères congolais.
Ouvert lundi, le "Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique" en Centrafrique a pris un mauvais tour mardi à Brazzaville, où le chef de la délégation de la Séléka, Mohamed-Moussa Dhaffane, a posé comme un préalable à toute discussion l'acceptation du principe d'une division du pays.
Toute la journée, les délégués de la Séléka au Forum sont restés à leur hôtel. En leur absence, les travaux des commissions sur la cessation des hostilités et sur le désarmement des groupes armés avaient été suspendus dès leur ouverture le matin. Ils ont finalement repris dans l'après-midi, pendant quelques heures, toujours sans la Séléka.
Les autorités congolaises qui organisent le Forum au nom de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) ont indiqué avoir repoussé à 15h00 (14h00 GMT) la cérémonie de clôture censée aboutir à un engagement des parties concernées à cesser toute violence, et à la signature d'un accord de cessation des hostilités et de désarmement des groupes armés, préalables à un nouveau processus politique.
Celle-ci était prévue initialement à 09h00 (08h00 GMT).
Depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion à dominante musulmane Séléka, la Centrafrique, ancienne colonie française riche en diamants, en pétrole et en uranium, est plongée dans le chaos. Les violences inter-communautaires quasi quotidiennes ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
Les ex-rebelles Séléka et les milices anti-balaka composées de combattants chrétiens et animistes, s'affrontent dans un cycle sanglant d'attaques et de représailles dont les civils sont les premières victimes, et d'autres groupes armés sont par ailleurs présents dans le pays. 23072014 Jeuneafrique
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