Les autorités de la République démocratique du Congo ont affirmé mardi avoir déjoué une attaque d'un groupe d'inconnus armés contre un camp militaire de Kinshasa, où le calme était revenu en fin d'après-midi après environ une heure de tension et de panique dans les rues.
Vers 16h20 (15h20 GMT), le gouverneur de la ville, André Kimbuta est apparu à la télévision publique pour rassurer la population.
"Un groupe d'inciviques [. . . ] a tenté de créer de l'insécurité dans la ville et ce groupe-là [d']une vingtaine une trentaine de personnes, a été maîtrisé", a déclaré M. Kimbuta, appelant les Kinois à reprendre leur travail et à "vaquer librement à leurs occupations".
Quelques minutes plus tôt, un haut responsable sécuritaire avait déclaré à l'AFP qu'"un petit groupe de voyous [avait] tenté une infiltration au camp Tshatshi mais l'affaire [avait] été vite réglée".
Au camp Tshatshi, un officier de la Garde républicaine (GR) a indiqué pour sa part que les soldats de cette unité d'élite chargée de la protection du président de la RDC, avaient pu maîtriser "une vingtaine de personnes habillées en civil" et en possession d'armes blanches (couteaux et machettes).
Selon plusieurs journalistes de l'AFP, la GR s'est déployée en force dans le quartier du palais présidentiel, dans le nord-ouest de la capitale, installant plusieurs points de contrôles et évacuant toutes les personnes y travaillant.
Les "bérets rouges" (beaucoup d'entre eux ayant délaissé ce couvre chef pour un casque de combat) étaient lourdement armés.
Vers 14h30, plusieurs centaines de soldats de la même unité armés de mitrailleuses lourdes et de lance-roquettes avaient fait évacuer en urgence toutes les personnes présentes à l'aéroport international de Ndjili, à l'est de la ville, selon un correspondant de l'AFP sur place.
Cette intervention à l'aéroport semble avoir suivi les premiers coups de feu rapportés par plusieurs sources en provenance du camp Tshatshi.
Pendant une heure environ, la vie s'est comme arrêtée dans la capitale, mais elle reprenait un cours normal en fin d'après-midi, selon plusieurs journalistes de l'AFP : les voitures roulaient de nouveau et la circulation s'accompagnait de ses inévitables coups de klaxons tandis que des centaines de personnes arpentaient les rues à pied pour rentre chez elles.
Kinshasa avait été le théâtre d'un apparent coup de force le 30 décembre lorsque plusieurs dizaines d'assaillants, armés essentiellement d'armes blanches, avaient attaqué de manière concertée l'aéroport de Ndjili, le siège de la radio-télévision publique et le camp Tshatshi. Ces étranges attaques, sur lesquelles toute la lumière n'a pas encore été faite, ont été noyées dans le sang. 23072014 Jeuneafrique
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