Les autorités congolaises ont affirmé mardi avoir déjoué l'attaque d'un groupe d'inconnus armés contre le camp militaire Tshatshi, à Kinshasa. Le calme était de retour en fin d'après-midi, après environ une heure de tension et de panique dans les rues.
Un vent de panique a traversé Kinshasa, mardi 22 juillet dans l'après-midi, alors qu'un groupe d'homme armés prenait d'assaut le camp militaire Tshatshi. Vers 16h20 (15h20 GMT), le gouverneur de la ville, André Kimbuta, est apparu à la télévision publique pour rassurer la population et affirmer que la situation était de nouveau sous contrôle. "Un groupe d'inciviques [...] a tenté de créer de l'insécurité dans la ville et ce groupe-là , [d']une vingtaine à une trentaine de personnes, a été maîtrisé", a-t-il déclaré, appelant les Kinois à reprendre leur travail et à "vaquer librement à leurs occupations".
Quelques minutes plus tôt, un haut responsable sécuritaire avait déclaré qu'"un petit groupe de voyous [avait] tenté une infiltration au camp Tshatshi" mais que "l'affaire [avait] été vite réglée". Au camp Tshatshi, un officier de la Garde républicaine (GR) a pour sa part indiqué que les soldats de cette unité d'élite, chargée de la protection du président, avaient pu maîtriser "une vingtaine de personnes habillées en civil" et en possession d'armes blanches (couteaux et machettes).
Évacuation de l'aéroport Ndjili
Selon plusieurs journalistes de l'AFP, la GR s'est déployée en force dans le quartier du palais présidentiel, dans le nord-ouest de la capitale, installant plusieurs points de contrôles et évacuant toutes les personnes y travaillant. Vers 14h30, plusieurs centaines de soldats de la même unité, armés de mitrailleuses lourdes et de lance-roquettes, avaient fait évacuer en urgence toutes les personnes présentes à l'aéroport international de Ndjili, à l'est de la ville. Cette intervention à l'aéroport semble avoir suivi les premiers coups de feu en provenance du camp Tshatshi.
Pendant environ une heure, la vie s'est arrêtée dans la capitale, avant de reprendre son cours normal en fin d'après-midi : les voitures roulaient de nouveau tandis que des centaines de personnes arpentaient les rues à pied pour rentrer chez elles.
Kinshasa avait été le théâtre d'un apparent coup de force le 30 décembre dernier lorsque plusieurs dizaines d'assaillants, armés essentiellement d'armes blanches, avaient attaqué de manière concertée l'aéroport de Ndjili, le siège de la radio-télévision publique et le camp Tshatshi. Ces étranges attaques, sur lesquelles toute la lumière n'a pas encore été faite, avaient été noyées dans le sang.
(Avec AFP) 23072014 Jeuneafrique
|