La capitale sierra-léonaise, Freetown, a enregistré son premier cas confirmé de fièvre Ebola, une femme retirée de force de l'hôpital par ses proches et finalement décédée samedi dans le pays où l'épidémie a fait plus de 200 morts, selon une source officielle dimanche.
Saudatu Koroma, une apprentie coiffeuse de 32 ans, avait été admise dans un hôpital public dans la banlieue ouest de Freetown le 23 juillet avec les symptômes de la fièvre Ebola, où elle a été testée positive au virus, a expliqué à l'AFP le porte-parole du ministère de la Santé, Sidi Yahya Tunis.
Puis vendredi, "son père et sa mère l'ont emmenée de force de l'hôpital", poussant les autorités à diffuser des avis à la télévision et à la radio nationale pour permettre de la retrouver, ce qui l'avait convaincue elle-même de retourner à l'hôpital, a indique M. Tunis.
Elle était sur le chemin pour le centre de traitement de Kenema (est) lorsqu'elle est décédée, "elle était sévèrement déshydratée, faible et pouvait à peine parler", a-t-il ajouté, soulignant qu'il s'agit du premier cas confirmé d'Ebola à Freetown.
Selon lui, "des échantillons de sang prélevés sur le père et la mère (de Mme Koroma) sont actuellement en cours d'analyse". En outre, la maison où elle habitait dans un quartier de l'est de Freetown, ainsi que tous ceux qui y résident, ont été placés en quarantaine pour une durée de 21 jours.
Selon le dernier bilan communiqué par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la Sierra Leone est devenu le nouvel épicentre de l'épidémie de fièvre Ebola, qui s'est déclarée d'abord en Guinée et affecte également le Liberia.
Dans ces trois pays, au 20 juillet, au total 1. 093 cas avaient été signalés dont 660 mortels. En Sierra Leone, le bilan était de 454 cas dont 219 mortels.
Vendredi, le Nigeria a annoncé qu'un ressortissant libérien est mort de fièvre Ebola à Lagos, la plus grande ville d'Afrique, le premier signalé dans le pays, qui a placé samedi tous ses ports et aéroports en alerte samedi pour prévenir une propagation. 28072014 Jeuneafrique
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