La question de la succession du chef d'état-major de l'armée de terre, le général Mohamed Salah Hamdi, oppose le président Moncef Marzouki et le gouvernement.

Qui pour succéder au général Mohamed Salah Hamdi, le chef d'état-major de l'armée de terre poussé vers la sortie après le fiasco de l'attaque terroriste de Henchir Talla (15 militaires tués, le 16 juillet) ? La question divise les deux têtes de l'exécutif. Moncef Marzouki, le président provisoire, estime qu'il lui revient d'en décider en tant que chef des armées.

Mais le gouvernement, dirigé par le technocrate indépendant Mehdi Jomâa, ne l'entend pas de cette oreille. Les textes sont clairs : le président choisit un nom dans une liste que lui présente le ministre de la Défense, il ne peut pas prendre unilatéralement l'initiative d'une nomination. En août 2013, le gouvernement alors dirigé par Ali Laarayedh avait laissé le président promouvoir le général Hamdi, dont le nom ne figurait pas sur la liste du ministère de la Défense.

Mais les choses ont changé. En juin 2014, par exemple, l'éviction du général Nouri Ben Taous, directeur de la Sécurité militaire, avait donné lieu à de sévères frictions entre Marzouki et Ghazi Jeribi, son ministre de la Défense, qui avait finalement obtenu gain de cause.
18082014
Jeuneafrique