Selon le quotidien espagnol "El Mundo", une patrouille de la Guardia civil espagnole a arrêté, par erreur, le yacht du roi du Maroc le 7 août dernier au large de Ceuta. Une bourde de taille qui n'a visiblement pas plu au souverain chérifien.
Les gardes-côtes espagnols ne s'attendaient sûrement pas à une surprise de cette taille - et s'en seraient probablement bien passé. D'après le quotidien madrilène El Mundo, une patrouille de la Guardia civil a arraisonné, jeudi 7 août, en fin d'après-midi, le yacht de Mohammed VI au large de l'enclave de Ceuta.
Les forces maritimes hispaniques auraient été intriguées par la présence de trois jet-skis autour du navire royal. Ces engins rapides sont en effet utilisés par certains passeurs pour transporter les migrants clandestins du Maroc vers l'Espagne. Quant aux bateaux de plaisance, il n'est pas rare qu'ils servent à acheminer le cannabis marocain de l'autre côté du détroit de Gibraltar.
Appel Ă Felipe VI
La patrouille de la Guardia civil décide donc d'arrêter le yacht suspect pour procéder à son contrôle. La suite est racontée par El Mundo. "Le sergent qui dirigeait le semi-rigide a enjoint les occupants de décliner leur identité, de présenter les papiers du bateau et leur a demandé quelle était leur destination. À peine avaient-ils terminé qu'un homme corpulent, vêtu d'une couverture, a fait son apparition. 'Vous ne savez donc pas qui je suis ?', a apostrophé en espagnol, surpris, l'homme qui portait un chapeau et des lunettes de soleil. 'Non', ont-ils répondu depuis leur embarcation. Puis il a ôté ses lunettes et l'un des agents a reconnu le roi du Maroc, Mohammed VI."
Les gardes-cĂ´tes interrompent alors leur procĂ©dure et quittent immĂ©diatement la zone. M6, lui, n'entend pas en rester lĂ . Selon le quotidien, il tĂ©lĂ©phone au roi Felipe VI pour s'indigner de ce contrĂ´le inopportun et rĂ©clamer des explications. Le souverain espagnol transmet ensuite ses consignes au ministre de l'IntĂ©rieur, Jorge Fernández DĂaz, pour que celui-ci prenne les mesures nĂ©cessaires. Finalement, le commandant en chef de la Guardia civil et plusieurs autres officiels seront dĂ©pĂŞchĂ©s dans l'heure sur le bateau de Mohammed VI pour prĂ©senter leurs excuses.
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Benjamin Roger, avec Émeline Wuilbercq 26082014 Jeuneafrique
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