20110327 Xinhua ABIDJAN, 26 mars (Xinhua) -- Des milliers de partisans du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo sont rassemblés samedi à la place de la République au Plateau, le quartier administratif et des affaires de la capitale économique ivoirienne, à l'appel du leader des "jeunes patriotes" Charles Blé Goudé.
Transportés de leurs quartiers respectifs par des bus de la Société de transport abidjanais (Sotra, publique), les manifestants, majoritairement des jeunes, ont envahi le Plateau sous haute surveillance militaire, chantant à tue-tête des chansons à la gloire de Laurent Gbagbo, a constaté un journaliste de Xinhua sur place.
Avant l'arrivée des personnalités proches du régime de Laurent Gbagbo et du principal animateur, Charles Blé Goudé, les jeunes étaient entretenus par de la musique distillée par une sonorisation.
Le leader des "jeunes patriotes", Charles Blé Goudé, a appelé mercredi à un rassemblement pour prouver que M. Gbagbo est " majoritaire".
"De samedi à dimanche, nous allons montrer que Laurent Gbagbo est majoritaire", avait-il déclaré invitant "toute la population ivoirienne à être devant le palais présidentiel à Abidjan afin de démontrer qui est majoritaire".
A l'issue du second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre dernier en Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur par la Commission électorale.
Le Conseil constitutionnel a invalidé les résultats du scrutin dans plusieurs régions du pays avant de proclamer le président sortant réélu.
MM.Gbagbo et Ouattara se sont déclarés présidents, ont tous deux prêté serment et ont formé chacun son gouvernement.
La légitimité de M. Ouattara, qui vit retranché dans un hôtel avec son gouvernement, a été reconnue par l'Onu, l'Union africaine (UA), l'Union européenne (UE) et les Etats voisins de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO).
La communauté internationale (les Etats-Unis, la France, l'Onu, l'UE, l'UA et la CEDEAO) a sommé M. Gbagbo de céder sa place au candidat élu, une proposition jugée "inacceptable" par son camp.
Le bras de fer entre les deux présidents a provoqué de nombreux affrontements qui ont déjà fait 462 morts, selon l'Onu.
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