Une vingtaine de combattants de deux factions rivales de l'ex-rébellion Séléka ont été tués lundi dans de violents affrontements à Bambari, dans le centre de la République centrafricaine.
Selon une source au sein de la force africaine Misca, "au moins 17 personnes", membres de deux factions rivales de la Séléka, ont été tuées lundi 25 août dans de violents affrontements qui ont éclaté dans le centre de Bambari. "L'un est le groupe du général Joseph Zoundéko, chef d'état-major de l'ex-coalition Séléka installé à Bambari, et l'autre est celui du général Ali Djarras, comprenant des peuls armés" qui circulent dans région, a ajouté cet officier.
"Il s'agit d'un bilan qui reste provisoire vu l'intensité des combattants et de l'armement utilisé. Certains ont utilisé des lance-roquettes", a-t-il poursuivi, sans pouvoir préciser la raison qui a poussé ces groupes à l'affrontement. Selon une source proche de l'ex-rébellion, "les relations entre les différentes factions connaissent une certaine tension liée à la perception de dividendes provenant des sociétés de téléphonie mobile par un camp au détriment des autres".
"Peur et inquiétude"
La Séléka, qui avait pris le pouvoir à Bangui en mars 2013 avant d'en être chassée en janvier 2014 suite à l'intervention des forces française et africaine, apparait aujourd'hui de plus en plus divisée sur le plan politique et militaire. Ces nouvelles violences ont en tous cas "replongé la ville de Bambari dans la peur et l'inquiétude" et "de nombreux habitants qui tentaient de quitter leur lieu de refuge ont regagné les sites des déplacés", a expliqué l'officier de la Misca.
La ville, où l'ex-coalition Séléka a installé en mai son nouvel "état-major", avait été en juin et juillet le théâtre de violents affrontements, qui opposaient jusque-là des milices majoritairement chrétiennes anti-balaka à d'ex-séléka à dominante musulmane. D'après le bureau des Nations unies pour les affaires humanitaires, Bambari compte près de 30 000 déplacés. Les protagonistes de la crise - Séléka et anti-balaka notamment - ont signé fin juillet à Brazaville un accord de cessez-le-feu, mais qui a été déjà violé à plusieurs reprises sur le terrain.
(Avec AFP) 27082014 Jeuneafrique
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