Le premier ministre libyen Abdallah al-Theni a présenté la démission de son gouvernement, en place depuis le mois de mars, au Parlement élu, selon un communiqué publié jeudi soir.
Siégeant à l’Est de la Libye pour échapper à la pression des milices armées, le gouvernement provisoire libyen n’avait pas de réelle autorité sur le pays. Dans un communiqué publié le 28 août, l’équipe démissionnaire a dénoncé l’intention des miliciens à dominante islamiste, conduits par des bandes de Misrata, de vouloir former un gouvernement alternatif à Tripoli.
Les islamistes qui contrôlent désormais la capitale libyenne, viennent de réinstaller l’ancien parlement, le Congrès général national (CGN), où ils étaient beaucoup plus représentés que dans l’actuelle chambre, dominée par les libéraux et les fédéralistes. "C'est un acte de rébellion contre la légitimité représentée par le Parlement qui a été reconnu par la communauté internationale", a souligné le gouvernement sortant.
L’exécutif démissionnaire a également rappelé qu’il considérait le Parlement élu comme "la seule autorité légitime du pays", espérant la formation d’un nouveau gouvernement "représentant toutes les catégories du peuple libyen (...) et capable de rétablir la sécurité et de bâtir un Etat de droit". Un tel cabinet est souhaité par la communauté internationale. 30082014 Jeuneafrique
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