L'armée du Lesotho a formellement démenti avoir perpétré un coup d’État samedi, contrairement à ce qu'a affirmé le Premier ministre Thomas Thabane, réfugié en Afrique du Sud.
Selon un porte-parole militaire, l'opération militaire de samedi avait pour seul but de désarmer la police, accusée de vouloir livrer des armes à des partis politiques. "Il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais un coup d’État au Lesotho perpétré par l'armée", a déclaré le major Ntele Ntoi sur la chaîne de télévision sud-africaine ANN7.
"L'armée s'est lancée dans une opération pour désarmer la police qui, selon des renseignements collectés par ses services, s'apprêtait à armer certains partis politiques au Lesotho", a ajouté ce porte-parole.
"Éviter le bain de sang"
"Pour éviter un bain de sang, le commandement des Forces Armées du Lesotho a pris en toute conscience la décision de faire intervenir l'armée, en particulier dans deux commissariats de police de la capitale Maseru, a-t-il poursuivi.Toutes les armes qui y étaient stockées sont été confisquées. Actuellement, les militaires sont rentrés dans leurs casernes et tout va bien au Lesotho au moment où je vous parle."
Cette déclaration de l'armée contredit les propos du Premier ministre Thomas Thabane, qui a fui en Afrique du Sud dans la matinée pour protéger sa vie. "J'ai été évincé non par le peuple mais par les forces armées et c'est illégal", a-t-il affirmé.
L'organisation du Commonwealth, à laquelle appartient le Lesotho, a réagi en affirmant dans un communiqué qu'il est "impératif que l'armée prenne des mesures urgentes et immédiates pour rentre le pouvoir à un gouvernement civil et rentre dans ses casernes".
(AFP) 31082014 Jeuneafrique
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