Afrique : L'OTAN renforce son intervention en Libye, pays qui souhaite parvenir Ă  un cessez-le-feu
le 27/03/2011 17:00:59
Afrique

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Xinhua
ADDIS ABEBA/WASHINGTON, 26 mars (Xinhua) -- La Libye a convenu, selon l'Union africaine (UA), de mettre un terme à ses opérations militaires et de mener à bien des réformes politiques, tandis que l'OTAN a décidé de renforcer son rôle dans l'intervention des pays occidentaux en Libye.

Jean Ping, président de la commission de l'UA, a indiqué vendredi soir à Addis Abeba qu'une délégation du gouvernement libyen avait avalisé une feuille de route en cinq points élaborée par un comité ad hoc de haut niveau de l'UA.

La délégation a par ailleurs affirmé que la Libye s'était engagée à parvenir à conclure un cessez-le-feu.

L'UA, par le biais de cette proposition, exige que la protection des civils soit assurée, qu'un terme soit mis aux hostilités, et que soient mises en oeuvre les réformes nécessaires à la satisfaction des aspirations du peuple libyen.

"Nous avons eu une réunion avec la délégation dépêchée par les autorités libyennes ... Nous avons reçu un accord complet... Ils nous ont envoyé un accord écrit, mais ils ont confirmé verbalement au comité qu'ils sont engagés à la proposition", a déclaré M. Ping.

Selon lui, le bloc africain pourrait superviser l'application de ce plan.

Outre la délégation dirigée par le président du Congrès du peuple libyen, Ahmed Zouni, ont également été conviés à Addis Abeba dans le cadre des efforts déployés par l'UA pour trouver une issue à la crise en Libye des chefs de file de la rébellion libyenne.

Pour sa part, à Washington, le vice-amiral Bill Gortney, directeur de l'état-major interarmées américain, a indiqué que les Etats-Unis envisageaient de transférer le commandement et le contrôle des opérations militaires menées en territoire libyen à leurs partenaires.

L'OTAN a déjà pris la responsabilité de faire respecter l'embargo sur les armes imposé par l'ONU à la Libye en mer Méditerranée, ainsi que de patrouiller l'espace aérien du pays afin de renforcer la zone d'exclusion aérienne préconisée par l'ONU, a-t-il souligné.

Certains membres de l'OTAN refusent catégoriquement que l'alliance, dont chaque membre jouit du droit de veto, prenne part à l'offensive contre la Libye.

Vendredi, les forces de la coalition ont initié leur dernière série de frappes aériennes sur des objectifs libyens depuis le coup d'envoi, donné voilà une semaine, de l'intervention militaire.

Selon le vice-amiral Gortney, la coalition a lancé 16 missiles Tomahawk ciblant les positions des forces terrestres du gouvernement libyen stationnées à proximité de la ville d'Ajdabiya, contrôlée par les rebelles, ainsi que les établissements de commandement et de contrôle localisés dans les environs de Tripoli durant les 24 dernières heures.

Ces attaques ont considérablement amputé la capacité du leader libyen Mouammar Kadhafi à exercer son commandement sur les forces terrestres armées nationales, a-t-il expliqué.

Par ailleurs, des avions de combat qatariotes ont effectué vendredi leur première mission au-dessus de la Libye, une des premières opérations aériennes menées par des forces non occidentales dans le cadre de cette offensive conduite contre la Libye.

Les Emirats arabes unis ont également décidé de mettre à disposition des forces pilotant cette offensive des avions de combat.

En raison des émeutes, des dizaines de milliers de résidents locaux ont été contraints à fuir leurs foyers, notamment dans l'est de la Libye, a déclaré vendredi à Vienne le Haut commisariat de l'ONU aux réfugiés (HCR).

Un responsable du ministère libyen de la Santé a affirmé vendredi à Tripoli qu'au moins 114 personnes avaient trouvé la mort dans les frappes conduites contre la Libye.

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