Alors que les Saoudiens s'intéressent à de grands projets en Tunisie, un axe diplomatico-économique semble se dessiner de plus en plus nettement entre Rabat, Tunis, Riyad et Paris.
Lors de la visite du roi du Maroc en Tunisie, au mois de juin, certains avaient évoqué la création d'un axe Rabat-Tunis-Riyad. Ils avaient omis d'y adjoindre Paris. Les autorités françaises ont en effet aidé à l'organisation de la conférence internationale des Amis de la Tunisie, le 8 septembre à l'hôtel tunisois Karthago Le Palace, établissement partiellement détenu par des capitaux saoudiens.
Selon des sources proches du Quai d'Orsay, la question de la Tunisie a été largement évoquée lors de la visite à Paris, le 1er septembre, de Salman ben Abdelaziz, prince héritier d'Arabie saoudite. Grand artisan de l'opération : Mohamed Ayachi Ajroudi, un entrepreneur tunisien originaire de Gafsa qui a fait fortune dans le royaume des Saoud et engagé en 2012 une carrière politique dans son pays natal.
D'autres sources, tunisiennes celles-là , confirment l'intérêt des Saoudiens pour les grands projets de développement en Tunisie (le sujet a été abordé lors de la visite à Riyad, en mars, de Mehdi Jomâa). Ces derniers auraient obtenu que les responsables politiques liés au Qatar soient écartés de la conférence du 8 septembre. 10092014 Jeuneafrique
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